La Corée du Sud se penche sur les conditions de détention de ses ressortissants aux Etats-Unis information fournie par Boursorama avec AFP 15/09/2025 à 13:48
La Corée du Sud a annoncé lundi qu'elle allait examiner s'il y avait eu des violations des droits humains de ses ressortissants lors de leur arrestation et de leur détention aux États-Unis début septembre.
Environ 475 personnes, dont plus de 300 ressortissants sud-coréens, ont été arrêtées par la police de l'immigration américaine le 4 septembre sur le chantier d'une usine de batteries pour véhicules électriques opérée conjointement par Hyundai et LG dans l'état de Géorgie.
Il s'agit de l'opération la plus importante jamais réalisée sur un seul site dans le cadre de la campagne d'expulsions orchestrée par le président américain Donald Trump, d'après les autorités américaines.
Ils ont été libérés après de délicates négociations diplomatiques, puis rapatriés vendredi.
"Nous prévoyons d'examiner de plus près si des violations des droits de nos citoyens se sont produites ou s'ils ont dû faire face à des désagréments injustifiés", a déclaré la porte-parole de la présidence sud-coréenne, Kang Yu-jung, lors d'une conférence de presse.
Les deux pays "vérifient s'il y a eu des lacunes dans les mesures prises, et les entreprises enquêtent également", a-t-elle précisé.
Ce raid a fait la une des médias en Corée du Sud, un pays qui a promis d'investir 350 milliards de dollars aux États-Unis, après des menaces américaines sur les droits de douane.
Allié clé des États-Unis pour la sécurité dans le Pacifique, la Corée du Sud est aussi la quatrième économie asiatique, un grand constructeur automobile et fabricant de produits électroniques. Plusieurs usines sud-coréennes sont implantées aux États-Unis.
Les travailleurs arrêtés ne disposaient probablement pas d'un visa les autorisant à effectuer des travaux de construction, ont relevé des experts.
Certains d'entre eux ont décrit aux médias locaux des conditions épouvantables pendant leur arrestation et durant leur séjour en centre de détention. Des travailleurs ont affirmé avoir été détenus sans information sur leurs droits.
Le président sud-coréen Lee Jae Myung a estimé que le raid de l'immigration américaine était "déstabilisant" et "pourrait avoir un effet dissuasif sur les investissements futurs".