La Banque du Portugal revoit à la hausse la croissance pour 2025, à 1,9% information fournie par Boursorama avec AFP 07/10/2025 à 17:05
La Banque du Portugal a revu mardi à la hausse sa prévision de croissance du PIB pour 2025, désormais estimée à 1,9% contre 1,6% précédemment, portée par une consommation privée plus dynamique au second semestre.
Dans son bulletin économique d'automne, la banque centrale portugaise maintient toutefois ses prévisions pour 2026 et 2027, à 2,2% et 1,7% respectivement.
La révision pour cette année s'explique notamment par une accélération de l'activité plus forte que prévue au second semestre, stimulée par une demande intérieure plus soutenue.
La consommation des ménages doit ainsi progresser de 3,3% cette année, contre une prévision initiale de 2,2%, grâce notamment à une mesure fiscale ayant permis d'augmenter le revenu disponible des foyers à la fin de l'année.
"La croissance continuera de dépasser la moyenne de la zone euro, grâce au dynamisme démographique et à une évolution plus favorable de la productivité", a détaillé la banque centrale.
Alvaro Santos Pereira, ex-ministre de l’Économie et ancien économiste en chef de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), a pris lundi ses fonctions à la tête de la Banque du Portugal, succédant à l'ancien ministre des Finances et ex-président de l'Eurogroupe Mario Centeno.
Le nouveau gouverneur de la banque centrale a alors appelé à relancer la croissance par des "réformes structurelles", estimant que "l'économie portugaise peut et doit croître davantage".
Dans son scénario macroéconomique publié mardi, la Banque du Portugal prévoit un taux d'inflation de 2,2% pour cette année, qui ensuite devrait se "stabiliser autour de 2%" jusqu'en 2027.
Concernant le marché de l'emploi, le taux de chômage devrait atteindre 6,2% cette année avant de se maintenir à 6,3% les deux années suivantes.
La population active doit continuer de croître grâce à l'arrivée de travailleurs étrangers, "même si ces flux devraient progressivement diminuer", a noté la banque centrale alors que le gouvernement de droite au pouvoir vient de durcir à nouveau la loi sur l'immigration avec le soutien de l'extrême droite.