L'UE dit qu'elle pourrait admettre de nouveaux membres d'ici 2030
information fournie par Reuters 04/11/2025 à 16:13

Le drapeau du Monténégro est hissé lors d'une cérémonie marquant l'adhésion du Monténégro à l'Otan au siège de l'Otan à Bruxelles

La Commission européenne a déclaré mardi que les Vingt-Sept pourraient accueillir de nouveaux membres d'ici à 2030, en soulignant les progrès réalisés par le Monténégro, l'Albanie, l'Ukraine et la Moldavie en matière de réformes.

La Commission a en revanche critiqué la Serbie pour avoir ralenti son processus de réformes nécessaires à l'adhésion à l'Union européenne. Elle a accusé la Géorgie de "grave recul démocratique" et a déclaré que l'ancienne république soviétique revenue dans le giron de Moscou était désormais considérée comme un pays candidat "uniquement sur le papier".

"L'élargissement de l'Union est dans notre intérêt", a déclaré Kaja Kallas, responsable de la politique étrangère de l'UE à Bruxelles, lors de la présentation du rapport annuel de la Commission sur les efforts déployés par les pays candidats pour adhérer au bloc.

"L'adhésion à l'Union européenne reste un processus équitable, difficile et fondé sur le mérite. Mais aujourd'hui, l'adhésion de nouveaux pays à l'Union d'ici 2030 est un objectif réaliste", a déclaré la dirigeante estonienne.

La commissaire européenne chargée de l'élargissement, Marta Kos, avait déclaré un peu plus tôt que le Monténégro était le pays qui avait le plus avancé sur la voie de l'adhésion.

Marta Kos a également salué l'Albanie pour ce qu'elle a qualifié de "progrès sans précédent", tandis que la Moldavie, frontalière de l'Ukraine, a également progressé à une "vitesse accélérée" malgré les pressions de Moscou, a-t-elle dit.

De même, l'Ukraine a gardé le cap d'une future adhésion à l'UE malgré la poursuite de l'invasion russe et l'obstruction de la Hongrie, qui bloque le processus de négociations formel.

"L'Ukraine a démontré son engagement en avançant sur des réformes clés", a déclaré la commissaire slovène. "Il sera essentiel de maintenir cet élan et de prévenir tout risque de retour en arrière, notamment en matière de lutte contre la corruption."

Le président ukrainien Volodimir Zelensky a salué le rapport. "Nous attendons une action décisive de l'UE pour surmonter tous les obstacles artificiels à une Europe forte et unie", a-t-il écrit sur X.

Dans son rapport, la Commission souligne cependant que l'Ukraine doit encore progresser en matière d'État de droit, alors que Kyiv avait jeté un froid en juillet en renforçant le contrôle du procureur général, nommé par le pouvoir politique, sur ses agences anticorruption, mesure abandonnée par la suite sous la pression de la rue.

(Lili Bayer, version française Tangi Salaün, édité par Blandine Hénault)