L'Iran ouvert à des négociations indirectes avec les Etats-Unis sur le nucléaire
information fournie par Reuters 27/03/2025 à 13:02

L'Iran est prêt à des négociations indirectes avec les Etats-Unis afin de résoudre les différends bilatéraux, a annoncé jeudi le président du Conseil stratégique des relations extérieures de la République islamique.

Le président américain Donald Trump a proposé dans une lettre aux autorités iraniennes de conclure un nouvel accord sur son programme nucléaire.

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a opposé une fin de non-recevoir à la proposition de Washington mi-mars, la qualifiant de trompeuse.

Le ministre des Affaires étrangères Abbas Araqchi avait rejeté toute négociation directe tant que les Etats-Unis maintiendraient leur politique de "pression, de menaces et de sanctions".

"La République islamique n'a pas fermé toutes les portes. Elle est prête à des négociations indirectes avec les Etats-Unis, afin d'évaluer la position de l'autre partie, d'énoncer ses propres conditions et de prendre une décision appropriée", a déclaré le président du Conseil stratégique des relations extérieures de l'Iran, Kamal Kharrazi, d'après l'Iranian Students' News Agency, une agence d'information iranienne semi-officielle.

L'Iran devrait bientôt répondre à la lettre de Donald Trump.

Au cours de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump a décidé du retrait des États-Unis d'un accord sur le programme nucléaire iranien conclu en 2015. Téhéran avait alors accepté de réduire ses activités nucléaires, en échange d'une levée de certaines sanctions le visant.

Après le retrait américain en 2018 et la réimposition de sanctions américaines, la République islamique s'est affranchie de l'accord de Vienne.

Les puissances occidentales accusent l'Iran de développer clandestinement un programme d'armement nucléaire. Téhéran affirme que ses activités nucléaires sont entièrement destinées à des fins civiles.

(Reportage par la rédaction de Dubai Newsroom; version française Florence Loève, édité par Sophie Louet)