L'Espagne demande l'exclusion d'Israël et de la Russie des compétitions sportives internationales information fournie par Reuters 15/09/2025 à 14:01
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a déclaré lundi qu'Israël et la Russie devraient être bannis des compétitions sportives internationales jusqu'à ce que les "actes barbares" cessent, faisant référence aux guerres en Ukraine et à Gaza.
Pedro Sanchez a aussi déclaré qu'il condamnait les violentes manifestations pro-palestiniennes qui ont eu lieu dimanche à Madrid et qui ont perturbé le Tour d'Espagne, forçant l'interruption de la dernière étape et l'annulation de la cérémonie protocolaire.
Pendant trois semaines, le Tour d'Espagne a été marqué par de nombreuses perturbations causées par des manifestations pro-palestiniennes pour protester contre la présence de l'équipe Israel-Premier Tech.
Lundi, Javier Guillen, le directeur général de la Vuelta, a également condamné les manifestations madrilènes de dimanche, qualifiant les scènes chaotiques d'"absolument inacceptables".
"Je tiens à exprimer mes regrets, mais surtout à condamner ce qui s'est passé lors de la dernière étape de la Vuelta", a déclaré Javier Guillen lors d'une conférence de presse organisée dans la capitale espagnole. "Les images parlent d'elles-mêmes. Je crois que tout ce qui s'est passé est absolument inacceptable."
Les manifestants entonnaient des chants avec le slogan "Ils ne passeront pas" tout en renversant des barrières métalliques et en occupant le parcours de la course.
Deux personnes ont été arrêtées et 22 policiers blessés, selon le gouvernement espagnol.
Javier Guillen a insisté sur le fait que les organisateurs de la course avaient essayé d'accueillir des manifestations pacifiques tout au long des trois semaines du tour, mais que la sécurité des cyclistes leur avait finalement forcé la main.
"Ce qu'il s'est passé, c'est qu'à environ trois kilomètres de la ligne d'arrivée, il y a eu un autre envahissement de la route au cours duquel des coureurs sont tombés au sol", a-t-il expliqué.
"Nous parlions alors non seulement de l'impossibilité de terminer l'étape normalement, mais aussi du fait que la sécurité des cyclistes était clairement en danger."
Le directeur de la course a éludé à plusieurs reprises la question de savoir si l'équipe Israel-Premier Tech aurait dû y participer, affirmant que les organisateurs avaient simplement suivi le règlement de l'Union cycliste internationale (UCI).
"Nous n'avons jamais voulu entrer dans un quelconque débat. Nous avons toujours été concentrés sur ce que nous devions faire : lancer la course", a déclaré Javier Guillen.
"La position du Tour est claire, nous l'avons expliquée et nous l'avons dite : nous sommes guidés par les règlements de l'Union cycliste internationale", a-t-il ajouté.
"Nous pensons qu'il est formidable que tout le monde profite de la plateforme de communication de la course pour exprimer les revendications qu'ils souhaitent", a-t-il déclaré. "Mais de la même manière que nous respectons le droit de protester, nous voulons et exigeons le respect de la course et de nos athlètes."
(Reportage Joan Faus et Fernando Kallas, version française Vincent Daheron, édité par Augustin Turpin)