L'«enfer» d'une compagnie de CRS face à son commandant

information fournie par Le Point 17/02/2020 à 08:11

Depuis plus d'un an et demi qu'il dirige la CRS7, le commandant H. semble s'être mis ses troupes à dos. Au point que ces dernières, pour faire remonter leur désarroi, ont notamment saisi la justice, mobilisé leurs syndicats et multiplié les arrêts maladie, selon Le Parisien.Après sa prise de fonctions, en juillet 2018, l'officier donne rapidement le ton : s'exprimant face à ses hommes, il lève les yeux au ciel et prévient : « Au-dessus de moi, il n'y a personne. » Après les mots, suivront les actes : soucieux de tenir les cordons de la bourse, il prend plusieurs mesures, comme lors d'un déplacement en Corse, récemment. Cantonnée loin du centre-ville de Bastia, la compagnie souhaite utiliser les véhicules de service pour aller faire des courses, mais le commandant refuse. « Ils ont dû se débrouiller avec Uber. Alors que, traditionnellement, il était possible de se servir de nos véhicules », explique un CRS. Même le traditionnel repas de Noël, organisé en présence des familles des fonctionnaires, a été supprimé. « Le commandant a exigé que les hommes et leurs conjointes en soient désormais de leurs poches. Résultat : il n'a pas eu lieu », précise le syndicat Alliance.« Il est tout le temps dans le directif, jamais dans le participatif », résume, pour Le Parisien, le syndicaliste Johann Cavallero, d'Alliance. Et d'ajouter que le commandant H. est, certes, « un bon officier sur le terrain », « mais pour ses hommes, si...