Le 26 mai dernier, le président de la République Emmanuel Macron a dévoilé avec Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, le plan de soutien à la filière automobile établi par le gouvernement.
Pour une « industrie plus compétitive et décarbonée »
Comme l’a expliqué le gouvernement, son plan de soutien au secteur automobile tourne autour de la transition écologique. Plus de huit milliards d’euros d’aides vont être attribuées au secteur afin de le rendre plus compétitif mais aussi plus vert. « Ce plan de soutien s’inscrit dans le cadre d’un engagement collectif de l’ensemble des entreprises de la filière automobile, en particulier des constructeurs et grands équipementiers » explique le gouvernement pour lequel les aides ont plusieurs objectifs : renouveler le parc, investir et innover, soutenir les entreprises et protéger les salariés.
Renouveler le parc automobile
Le premier objectif affiché par le gouvernement est donc de renouveler le parc automobile français et d’augmenter le nombre de véhicules propres. « Le bonus écologique pour un véhicule électrique pourra représenter désormais jusqu’à 7 000 euros. Un bonus écologique pour un véhicule hybride rechargeable de 2 000 euros est créé. La prime à la conversion pourra désormais atteindre jusqu’à 5 000 euros » explique le gouvernement. L’accélération du déploiement des bornes électriques a également été annoncé. L’objectif ? Atteindre les 100 000 bornes dès l’année prochaine.
Investir et innover
Le gouvernement a annoncé la création du fonds d’avenir pour l’automobile. Celui-ci est dédié à « la modernisation et la numérisation des chaînes de production, à la transformation écologique de la filière automobile et à l’innovation ». 600 millions d’euros (fonds propres) serviront à consolider la filière. 200 millions d’euros seront destinés à la modernisation/décarbonation de l’outil productif. Enfin, 150 millions d’euros serviront pour la recherche et le développement ainsi que pour l’innovation.
Soutenir les entreprises et protéger les salariés
L’État a également pensé aux entreprises et aux salariés. Il propose ainsi « un plan massif de développement de compétences ». En outre, un plan d’urgence sera mis en place afin de réduire le coût d’embauche d’un jeune en alternance « compte-tenu des perspectives d’une rentrée très difficile pour l’alternance ». Les entreprises s’engagent elles aussi sur divers points.
Le secteur de l’automobile s’engage également
La filière automobile connaît des problèmes depuis plusieurs mois et la crise sanitaire n’a fait qu’accentuer ces difficultés. En avril, l’activité du secteur a baissé de plus de 80 % et la chute des ventes est comparable. Pour 2020, la baisse de l’activité devrait être de 20 % à l’échelle mondiale et de 30 % à l’échelle européenne. Comme indiqué précédemment, le plan de soutien du gouvernement s’inscrit dans une démarche collective. La filière automobile prend donc elle aussi divers engagements comme : une stratégie davantage tournée vers la transition écologique, la signature d’une nouvelle charte entre donneurs d’ordres et sous-traitants ou encore la « poursuite de la stratégie de localisation en France des activités de recherche et de production à forte valeur ajoutée ».