Joggeuse retrouvée morte en mai dans la Vienne: un homme en garde à vue
information fournie par AFP 11/09/2025 à 12:30

Des gendarmes lors des opérations de recherche visant à localiser Agathe Hilairet disparue à Vivonne, dans l'ouest de la France, le 13 avril 2025 ( AFP / Philippe LOPEZ )

Un homme a été placé en garde à vue dans l'enquête sur la mort d'Agathe Hilairet, joggeuse de 28 ans dont le corps a été retrouvé en mai dans la Vienne, a-t-on appris jeudi auprès du parquet et d'une source proche du dossier.

Quatre mois après la découverte du cadavre dans un sous-bois près de Vivonne, à 20 km au sud de Poitiers, l'enquête s'est accélérée mercredi avec l'interpellation de trois hommes, comme révélé par le quotidien Le Courrier de l'Ouest.

Si deux d'entre eux ont été entendus en audition libre, selon le journal Le Parisien, le troisième l'a été sous le régime de la garde à vue par les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de Poitiers.

"Une garde à vue est en cours sur commission rogatoire", a confirmé jeudi matin Rachel Bray, procureure de la République à Poitiers, précisant qu'elle communiquerait "plus précisément ultérieurement" sur l'affaire.

Le gardé à vue est connu au Fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (Fijais), a précisé à l'AFP une source proche du dossier, confirmant des informations du Parisien.

Le 4 mai, un promeneur avait découvert le cadavre d'Agathe Hilairet, joggeuse de frêle corpulence (1,65 m pour 35 kg). Cette adepte de trail était partie courir le 10 avril au matin depuis le domicile de ses parents à Vivonne, avant de ne plus donner signe de vie.

- Montre connectée -

Le corps de la jeune femme se trouvait dans un secteur boisé en périphérie des zones de recherches, avait alors indiqué le parquet, ajoutant que l'autopsie n'avait "pas permis de déterminer, à ce stade, les causes du décès". Le parquet n'avait pas mentionné d'éventuelles traces de violences ou d'agression.

L'examen de la géolocalisation de la joggeuse a permis d'établir que le corps avait été déplacé, accréditant la piste criminelle.

Des plongeurs de la gendarmerie participent aux recherches du corps d'Agathe Hilairet à Vivonne, dans la Vienne, le 13 avril 2025 ( AFP / Philippe LOPEZ )

Selon la montre connectée de la jeune femme, équipée d'un capteur cardiaque et d'un GPS, son cœur s'est arrêté à l'endroit où les chiens ont perdu sa trace pendant les recherches menées par la gendarmerie, mais le corps a été retrouvé à moins d'un kilomètre de là.

D'après Le Parisien, l'examen du capteur cardiaque a révélé également "une hausse importante et brutale des battements de cœur de la sportive, immédiatement suivie d'un arrêt définitif des pulsations".

Le 10 avril, le père d'Agathe Hilairet avait donné l'alerte en ne la voyant pas revenir alors que son téléphone ne répondait plus.

Un important dispositif de recherches avait été déployé, puis levé le 17 avril après une semaine de ratissages. Ce déploiement avait mobilisé plus d'une centaine de gendarmes, appuyés par un hélicoptère, des chiens et une équipe de plongeurs, au sein d'une large zone de 100 km2 où la jeune femme avait l'habitude de courir.

Sur l'application de géolocalisation sportive Strava, où elle diffusait ses relevés de course, Agathe Hilairet se décrivait comme "adorant la course à pied", pratiquée "depuis (ses) 17 ans", se lançant sur des distances de 15 à 20 km à chacune de ses sorties.

Elle avait repris en mai 2024 après "plusieurs années d'arrêt", selon un message posté alors sur son compte Facebook.