Jean-Marie Le Pen a tenu dans sa vie "des propos éminemment antisémites", reconnaît Jordan Bardella information fournie par Boursorama avec Media Services 03/05/2024 à 08:10
Le président du RN a estimé que ce sujet n'était toutefois pas celui qui interessait les Français, près de 10 ans après la rupture politique de Marine Le Pen et de son père.
Oui, le patriarche de l'extrême-droite française, Jean-Marie Le Pen, a tenu dans sa vie "des propos éminemment antisémites", a reconnu jeudi 2 mai l'actuel président du président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella.
"Jean-Marie Le Pen a été condamné pour antisémitisme. Les propos de Jean-Marie Le Pen étaient des propos éminemment antisémites", a dit Jordan Bardella sur BFMTV , lors de son débat pour les élections européennes avec la tête de liste des macronistes Valérie Hayer.
"Déshonneur" ?
"Mais si encore une fois, dix ans après, vous en êtes à appeler Jean-Marie Le Pen au secours, c'est que sans doute vous n'avez pas grand chose à dire sur ce qui intéresse nos concitoyens ", a-t-il lancé à sa contradictrice qui lui demandait de déclarer que "Jean-Marie Le Pen a été le déshonneur" de sa formation politique "pendant 50 ans".
Jordan Bardella, tête de liste du RN et grand favori pour les élections européennes du 9 juin, avait dû reconnaître une "maladresse" en novembre dernier après avoir affirmé quelques jours plus tôt qu'il ne "pensait pas que Jean-Marie Le Pen était antisémite". "Jean-Marie Le Pen s'est évidemment enfermé dans un antisémitisme", avait-il alors déclaré.
Il a ajouté que Marine Le Pen, probable candidate du RN à la présidentielle de 2027, avait rompu politiquement avec son père en 2015.