Jean-Claude Darmon : « À l’époque, j’étais le diable »
information fournie par So Foot 01/12/2025 à 19:45

Jean-Claude Darmon : « À l’époque, j’étais le diable »

Col roulé du charmeur et survêtement du sportif. À 84 ans, Jean-Claude Darmon ne compte pas s’arrêter de sitôt. Celui qui a longtemps fait la pluie et le beau temps du business du foot français s’attelle désormais à contrôler minutieusement la campagne médiatique de son livre Destin (Fayard) et du documentaire qui lui est consacré par Canal+, L’Argentier . Au cœur de son bureau au-dessus duquel planent les fantômes de Pelé, Claude Bez, Alain Delon, Mohamed Ali ou Johnny Hallyday, l’homme d’affaires continue de lutter contre l’oubli.

En 2016, vous avez publié votre première autobiographie. Pourquoi avoir décidé d’en écrire une autre, près de dix ans plus tard, alors qu’il semble ne rien s’être passé depuis ? Ce n’est pas la même histoire. Le premier livre était celle d’un entrepreneur ( Au nom du foot , Fayard). Le deuxième ( Destin : avoir plus de rêves que de souvenirs , toujours chez Fayard) raconte le parcours d’un enfant, d’un fils, d’un frère, avec les jalons de ma vie professionnelle, jusqu’au résultat qu’on connaît. Le foot a évidemment une place centrale. Si j’enlève ma famille, il ne me reste que le football.

Vous citez souvent Albert Batteux et José Arribas. On peut dire que vous êtes un romantique ? Je suis un romantique du foot ! Je suis un artiste, mais c’est terrible de dire ça quand on fait une carrière financière. J’aime ce qui est beau. Je regarde énormément d’équipes, tout le monde s’en étonne parce qu’ils pensent que je ne regarde que le PSG ou Marseille, mais j’aime trop le foot pour ne pas tout regarder. La dernière fois, au Parc des Princes, sous -50 degrés, j’ai dit que Le Havre était une super équipe, et un ponte du Paris Saint-Germain dont je tairai le nom m’a dit : « Oh, tu trouves ? N’importe quoi. » Mais il faut regarder le jeu, pas seulement le résultat, parce que Le Havre a un budget de 24 millions contre 800 pour Paris, c’est normal qu’une Ferrari batte une trottinette. Je ne supporte pas d’équipe : j’ai été épris du PSG et de l’OM des années 1990, parce qu’il y avait des joueurs fantastiques à chaque poste, je suis né professionnellement au FC Nantes dans les années 1960 et j’ai été gâté parce que c’était la meilleure équipe qui soit, j’ai été ami avec Claude Bez dont les Girondins avaient une attaque formidable, j’ai été ami avec Jean-Louis Campora qui avait une super équipe à Monaco… Moi, j’adore l’attaque, alors que

Propos recueillis par Enzo Leanni, à Paris pour SOFOOT.com

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