"Je censure tout", "la plaisanterie a assez duré", juge Marine Le Pen
information fournie par AFP 08/10/2025 à 12:41

La présidente du groupe parlementaire du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen (c), s'adresse aux médias en marge d'une visite au sommet de l'élevage à Cournon-d'Auvergne, près de Clermont-Ferrand, le 8 octobre 2025 dans le Puy-de-Dôme ( AFP / JEAN-PHILIPPE KSIAZEK )

La cheffe de file du Rassemblement national, Marine Le Pen, a déclaré mercredi qu'elle "censurerait" le gouvernement, même si elle est favorable à une suspension de la réforme des retraites.

"Je suis heureuse de cette suspension (de la réforme des retraites) si elle intervient", a-t-elle déclaré à la presse, en marge d'une visite au sommet de l'élevage à Cournon-d'Auvergne (Puy-de-Dôme).

Pour autant, "je censure tout. Là, maintenant, stop. La plaisanterie a assez duré", a ajouté Mme Le Pen. "On fait courir les Français derrière des ba-balles, tout ça pour gagner du temps. C'est inadmissible".

"Je suis un peu étonnée de la manière dont cette suspension (de la réforme des retraites) est annoncée" par l'ancienne Première ministre Elisabeth Borne, a-t-elle poursuivi, y voyant le signe que "la fébrilité semble avoir saisi l'intégralité des membres de ce gouvernement."

Quant au Premier ministre démissionnaire, Sébastien Lecornu, il est "bien optimiste" quand il prédit que la perspective d'une dissolution de l'Assemblée nationale s'éloigne, a-t-elle encore estimé, jugeant un retour aux urnes "tout à fait inévitable".

"J'attends une dissolution (de l'Assemblée nationale). Ou une démission (du président), ça m'irait bien aussi. Je ne suis pas trop exigeante, mais c'est ou l'un ou l'autre au choix du président" Emmanuel Macron, a poursuivi la présidente des députés RN. "Maintenant, on siffle la fin de la récréation. Et le début de la campagne."