Israël: Netanyahu au tribunal pour une nouvelle audience dans son procès pour corruption information fournie par AFP 15/10/2025 à 11:52
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, est arrivé mercredi au tribunal à Tel-Aviv pour une nouvelle audience dans son procès au long cours pour corruption ouvert en mai 2020.
Le Premier ministre s'est présenté souriant, costume noir et cravate rouge, entouré de plusieurs ministres hués par une poignée de manifestants à leur arrivée au tribunal.
Lundi, le président américain Donald Trump avait suggéré devant le Parlement israélien qu'une grâce soit accordée à M. Netanyahu, poursuivi pour corruption, fraude et abus de confiance dans trois affaires distinctes.
Cette nouvelle audition survient au surlendemain de la libération des otages retenus à Gaza, dans le cadre d'un échange contre des détenus palestiniens réalisé dans le cadre d'un accord de cessez-le-feu parrainé par Washington.
Benjamin et Sara Netanyahu (son épouse), sont accusés d'avoir accepté des produits de luxe d'une valeur de plus de 260.000 dollars, tels que cigares, bijoux et champagne, de la part de milliardaires, en échange de faveurs politiques.
Dans deux autres affaires, M. Netanyahu est accusé d'avoir tenté de négocier une couverture plus favorable dans deux médias israéliens.
Au cours du procès, qui a été reporté à plusieurs reprises depuis son ouverture en mai 2020, et avant même son ouverture, M. Netanyahu a toujours nié avoir commis le moindre acte répréhensible, répétant à l'envi être victime d'une cabale politique pour l'écarter du pouvoir.
Chef du Likoud, le grand parti de la droite israélienne, M. Netanyahu détient le record du plus grand nombre d'années passées à la tête du gouvernement israélien (plus de 18 années au total, avec des interruptions, depuis 1996).
Le projet de réforme de la justice porté par son gouvernement, l'un des plus à droite de l'histoire d'Israël, après son retour aux affaires fin 2022, a provoqué l'un des plus grands mouvements de contestation populaire qu'ait connu le pays depuis sa création en 1948.
Le projet n'a été suspendu par le gouvernement qu'après l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas ayant déclenché la guerre de Gaza, le 7 octobre 2023.
La réforme était décrite par ses adversaires comme une dérive illibérale, susceptible de saper les fondements même de l'état de droit en affaiblissant le pouvoir des juges au bénéfice de celui des élus.