"Illégal et contraire aux valeurs européennes" : la Hongrie va saisir la CJUE contre l'interdiction européenne d'importation de gaz russe information fournie par Boursorama avec Media Services 14/11/2025 à 14:26
L'arrêt des importations de gaz russe a été "choisi par Bruxelles pour faire taire un gouvernement qui n'est pas d'accord avec elle", a dénoncé Viktor Orban.
La Hongrie va s'opposer devant la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) à la suppression des importations de gaz russe décidée par l'UE, alors qu'elle veut maintenir ses achats malgré l'invasion de l'Ukraine.
"Nous nous tournons vers la Cour de justice européenne", a déclaré vendredi le Premier ministre nationaliste hongrois, Viktor Orban, à une radio : "Nous n'acceptons pas cette solution, manifestement illégale et contraire aux valeurs européennes" . L'arrêt des importations de gaz russe a été "choisi par Bruxelles pour faire taire un gouvernement qui n'est pas d'accord avec elle", a-t-il ajouté.
En octobre, l'UE a franchi une étape importante dans ses efforts pour assécher l'économie de guerre, la majorité des États membres ayant approuvé le principe d'une interdiction, d'ici fin 2027, des importations de gaz naturel russe. La Slovaquie et la Hongrie étaient opposées à cette interdiction.
Exemption aux sanctions américaines
Viktor Orban a ajouté qu'il cherchait également d'autres moyens, non juridiques, pour dissuader Bruxelles, mais a déclaré qu'il ne donnerait pas de détails pour l'instant.
Selon lui, l'exemption aux sanctions américaines , qu'il avait par ailleurs obtenue la semaine dernière lors d'une rencontre avec le président américain Donald Trump, pourrait s'étendre au-delà d'une année. Les États-Unis ont imposé des sanctions aux deux plus grandes compagnies pétrolières de Moscou en octobre.
Des responsables américains parmi lesquels le secrétaire d'État Marco Rubio, ont déclaré que Budapest avait obtenu une exemption temporaire d'un an.
Mais selon Viktor Orban, elle restera en vigueur "tant que Donald Trump sera président des États-Unis et qu'il y aura un gouvernement patriote en Hongrie".
"C'est un accord personnel entre deux dirigeants. Les bureaucrates écrivent ce qu'ils écrivent, mais cela n'a aucune importance", a-t-il affirmé.