"Il fallait crever l'abcès" : après la dissolution, Bayrou assure que "les institutions résisteront" en cas de cohabitation avec le RN information fournie par Boursorama avec Media Services 02/07/2024 à 14:27
Le chef de file du Modem a vanté la solidité des institutions de la Ve République, éprouvée notamment par les crises de l'ère De Gaulle.
"Les institutions sont là pour être respectées et elles résisteront à tout". A l'antenne de franceinfo , François Bayrou que estimé mardi 2 juillet que la dissolution de l'Assemblée nationale "a permis de crever l'abcès" en dépit des tourments qu'elle cause. L'ancien ministre s'est dit confiant que les institutions "résisteraient" en cas de cohabitation avec le Rassemblement national.
"Ce n'est pas la dissolution qui a créé cet état de l'opinion, c'est l'état de l'opinion qui a créé la dissolution", a jugé François Bayrou sur franceinfo .
"Il y avait un abcès et il fallait crever l'abcès. Quand s'expriment des sentiments, des attentes, c'est mieux que quand ça bouillonne dans les profondeurs", a plaidé le président du Modem tout en reconnaissant que la "clarification" entraînée est "tourmentée" et "à des égards dangereuse".
"Le général De Gaulle avait le génie des situations historiques"
Interrogé sur l'hypothèse d'une cohabitation entre Emmanuel Macron et le Rassemblement national François Bayrou invoque les institutions de la République. "Une cohabitation, c'est inscrit dans les textes", fait-il valoir, rappelant notamment le rôle du président de la République, "garant des institutions".
"Ce sont nos institutions, il suffit de les respecter! Les institutions résisteront car elles résistent depuis 75 ans", a-t-il jugé. "Le général De Gaulle avait le génie des situations historiques. Il avait vécu le pire, l'effondrement d'un pays et de ses institutions. Et il a, en isolant le Parlement de la figure du président de la République, en donnant au Président des droits qui fassent que ça puisse marcher même quand les partis se déchirent... il a donné un socle qui nous permet de regarder l'avenir sans crainte", a-t-il jugé.