Heurts à la Philharmonie: les quatre suspects mis en examen information fournie par AFP 09/11/2025 à 18:54
Les trois hommes et la femme retenus depuis jeudi soir à la suite des heurts lors d'un concert de l'Orchestre philharmonique d'Israël à la Philharmonie de Paris ont été mis en examen dimanche par un juge d'instruction, a indiqué le parquet de Paris à l'AFP.
"Les mis en cause ont été déférés en vue de l’ouverture d’une information judiciaire ce dimanche", a précisé le ministère public en début d'après-midi.
"Les quatre mis en cause ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire", a précisé ultérieurement le ministère public.
Le juge est saisi de nombreuses infractions: dégradation du bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes, mise en danger d'autrui, détention sans motif légitime et interdit par arrêté préfectoral de produit incendiaire, organisation d'une manifestation sur la voie publique sans déclaration, refus de se soumettre aux opérations de relevés signalétiques intégrés dans un fichier de police par personne soupçonnée de délit, violence avec usage ou menace d'une arme.
Le parquet a indiqué avoir requis pour les mis en cause des interdictions de paraître à Paris, aux abords et dans les salles de spectacles.
Par ailleurs, samedi, en fin d'après-midi, un groupe propalestinien s'est rassemblé, en soutien, devant le commissariat du XIXe arrondissement où ces quatre personnes étaient entendues, avant d'être déférées au tribunal judiciaire de Paris, selon une source policière.
Ils ont rapidement été rejoints par un groupe pro-israélien et une rixe a éclaté entre eux.
Des policiers sont intervenus pour les séparer et trois d'entre eux ont été blessés.
Trois militants pro-israéliens et un propalestinien ont été interpellés après cette rixe, selon la source policière.
Les trois premiers ont été arrêtés "pour outrage, violences sur personne dépositaire de l'autorité publique" et placés en garde à vue. Le militant propalestinien a été interpellé par la suite, après avoir tenu des propos antisémites.
Jeudi, lors d'une représentation donnée par l'Israel Philharmonic Orchestra, des spectateurs en possession d'un billet ont tenté d'interrompre le concert, dont deux fois avec l'usage de fumigènes.
Le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez a estimé jeudi qu'"il n'y a aucune cause qui justifie qu'on mette en danger la vie des spectateurs".
La Cité de la musique-Philharmonie de Paris a indiqué avoir porté plainte et a condamné "fermement les graves incidents" survenus dans la grande salle de concert Pierre-Boulez.
"La violence n'a pas sa place dans une salle de concert", avait dénoncé la ministre de la Culture Rachida Dati, en soulignant que "la liberté de programmation et de création est un droit fondamental de notre République".