Handball: Les Bleues en reconquête au Mondial information fournie par Reuters 25/11/2025 à 16:16
par Vincent Daheron
L'équipe de France féminine de handball aborde le Championnat du monde, qui s'ouvre mercredi jusqu'au 14 décembre en Allemagne et aux Pays-Bas, avec un esprit de "reconquête" malgré plusieurs absences, un an après sa décevante quatrième place au Championnat d'Europe.
L'an passé, quelques mois après leur médaille d'argent aux Jeux olympiques de Paris, les Bleues avaient échoué au pied du podium malgré une compétition rondement menée jusqu'au dernier carré.
"Je pense qu'on est arrivés sur le dernier carré éreintés", analysait la semaine passée le sélectionneur Sébastien Gardillou, qui lancera vendredi contre la Tunisie son deuxième tournoi à ce poste.
Un an plus tard, les championnes du monde en titre se présentent avec un effectif remanié au gré des absences pour blessure (la gardienne Laura Glauser et la capitaine Grâce Zaadi) ou maternité (Estelle Nze Minko, Chloé Valentini et Laura Flippes).
"Ce n'est plus la même équipe. On a eu des départs en retraite, on a des jeunes mamans, c'est une reconquête. C'est quelque chose qui nous anime dans notre discours", explique Sébastien Gardillou, qui espère quand même pouvoir compter sur Grâce Zaadi durant la compétition.
Bien qu'elle ne figure pas sur la liste initiale des 18 joueuses convoquées, le sélectionneur peut effectuer cinq changements au cours de la compétition.
"C'est une équipe très jeune. Le groupe vit bien et on a envie de créer une nouvelle identité", prévient Tamara Horacek, qui portera le brassard de capitaine en l'absence de Grâce Zaadi. "C'est vraiment une nouvelle reconquête et une nouvelle équipe de France qui va se présenter au Championnat du monde."
"MAUVAIS SOUVENIRS"
Victorieuses de leur troisième sacre mondial en 2023 (après 2003 et 2017), les Bleues tenteront de conserver leur couronne, ce qu'aucune nation n'a réussi depuis la Russie avec trois titres entre 2005 et 2009.
"On a envie d'aller jusqu'au bout. On a envie d'aller toucher cette nouvelle médaille, la plus belle, mais on reste aussi humbles et on sait la difficulté de la chose. C'est un bon défi", estime Tamara Horacek.
Pour cela, la France devra terminer aux trois premières places d'un tour préliminaire largement abordable avec la Tunisie, la Chine et la Pologne puis aux deux premières places d'un groupe de six équipes au tour principal.
En quarts de finale, elle devrait retrouver le Danemark ou la Hongrie, lesquels ont respectivement battu les Bleues en demi-finale et lors du match pour le bronze au Championnat d'Europe 2024.
"On a un tour préliminaire qui est à notre main, je l'espère, et on va s'organiser pour que nous soyons en capacité de monter en puissance pour affronter un tour principal toujours relevé", a détaillé Sébastien Gardillou. "Un quart de finale difficile nous attend. Que ce soit le Danemark ou la Hongrie, ça nous rappelle de mauvais souvenirs."
La France espère être au rendez-vous de la finale, à Rotterdam (Pays-Bas) le 14 décembre, comme lors de trois des quatre dernières éditions.
(Reportage de Vincent Daheron, édité par Kate Entringer)