Guterres acte la fin de la mission de l'ONU en Irak
information fournie par AFP 13/12/2025 à 16:19

Le ministre des Affaires étrangères irakien Fuad Hussein (à gauche) marche aux côtés du secrétaire général des Nations unies (ONU) Antonio Guterres à l'arrivée de ce dernier à Bagdad le 13 décembre 2025. ( AFP / Murtaja LATEEF )

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a acté samedi à Bagdad la fin de la mission politique de l'ONU en Irak (Manui), qui avait accompagné la transition du pays après l'invasion américaine.

A la demande de Bagdad, la Manui cessera ses activités après 22 ans d'accompagnement de la transition engagée à la suite de l'intervention militaire américano-britannique et de la chute de Saddam Hussein.

"La Manui a été honorée et profondément touchée de marcher aux côtés du peuple irakien", a déclaré M. Guterres lors de la cérémonie de clôture. Mais, a-t-il ajouté, "si une mission peut s'achever, les Nations unies marcheront toujours aux côtés du peuple irakien sur la voie de la paix, du développement durable et des droits humains".

Les agences et programmes de l'ONU continueront d'opérer en Irak.

Lors d'une conférence de presse tenue plus tôt avec le Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, le chef de l'ONU a déclaré que "le monde doit comprendre une chose: l'Irak est désormais un pays normal".

"Les relations entre l'ONU et l'Irak deviendront des relations normales avec la fin de la Manui", a-t-il insisté.

Cette étape "marque le début d'un nouveau chapitre de coopération", a déclaré pour sa part M. Soudani.

"Notre relation avec les Nations unies à travers la Manui a été déterminante et efficace pour répondre aux besoins de l'Irak et le soutenir jusqu'à ce qu'il atteigne le stade de l'autonomie complète", a-t-il poursuivi.

La Manui avait été créée par une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU à la demande du gouvernement irakien, avant que son mandat ne soit élargi quatre ans plus tard.

Peu après sa création, un camion piégé a frappé le siège de l'ONU à Bagdad le 19 août 2003, tuant le premier représentant spécial de l'ONU en Irak, Sergio Vieira de Mello, ainsi que 21 autres personnes.

Parmi ses attributions figuraient notamment le conseil au gouvernement sur le dialogue politique et la réconciliation, ainsi que l'appui à l'organisation des élections et à la réforme du secteur de la sécurité.

Mais alors que l'Irak a retrouvé ces dernières années une certaine normalité, les autorités estiment qu'il n'existe plus de raisons justifiant le maintien d'une mission politique onusienne.