Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine "ne veut pas la paix et n'est pas prêt à la négocier", dénonce Emmanuel Macron information fournie par Boursorama avec Media Services 18/11/2024 à 11:33
Le réseau énergétique ukrainien, déjà très fragile, a subi ce week-end l'une des plus importantes attaques russes de ces derniers mois.
Les bombardements massifs russes sur les infrastructures énergétiques ukrainiennes en sont la preuve : Vladimir Poutine "ne veut pas la paix" avec Kiev et n'est pas prêt à la négocier", a estimé dimanche 17 novembre Emmanuel Macron.
Après cette offensive, "l'une des plus intenses depuis le début du conflit", "je crois qu'il est clair que les intentions du président Poutine sont d'intensifier (les) combats ", a déclaré Emmanuel Macron à Buenos Aires. "Si on a besoin de savoir quelles sont les intentions de Monsieur Poutine, ce qu'il vient de faire sur le terrain, les signe clairement : quelles que soient ses déclarations, il ne veut pas la paix et n'est pas prêt à la négocier ", a-t-il ajouté.
Dans ce contexte, "nous devons tenir nos engagements à l'égard des Ukrainiens, c'est-à-dire leur permettre de mener cette guerre de résistance, livrer des armes, des équipements ", a poursuivi Emmanuel Macron, qui s'exprimait au cours d'un point presse avant de quitter l'Argentine pour le Brésil, où il doit prendre part à un sommet du G20.
Interrogé sur l'initiative du chancelier allemand Olaf Scholz , qui a eu vendredi un échange téléphonique avec Vladimir Poutine -provoquant la colère de Kiev-, Emmanuel Macron a répondu qu'il n'était "pas là pour commenter".
"Une paix qui ne soit pas la capitulation de l'Ukraine"
"Je pense que chaque dirigeant est totalement libre de prendre des initiatives", a-t-il ajouté. Lui-même n'a "jamais exclu" de reprendre langue avec l'hôte du Kremlin mais il le fera "quand le contexte et les conditions s'y prêteront".
"Avec ce qui se passe aujourd'hui, il faut d'abord équiper, soutenir et permettre à l'Ukraine de résister. C'est la clé des prochains jours et des prochaines semaines", a encore assuré Emmanuel Macron, pour qui les alliés de ce pays doivent promouvoir "une paix qui ne soit pas la capitulation de l'Ukraine" .
Par ailleurs, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a réaffirmé lundi que l'utilisation de missiles français par les forces ukrainiennes sur le sol russe restait "une option".
"Vous avez entendu le président (Emmanuel) Macron à Meseberg (Allemagne) le 25 mai, où nous avons ouvertement dit que c'était une option que nous prenions en considération, s'il fallait autoriser des frappes sur des cibles depuis lesquelles les Russes attaquent le territoire ukrainien ", a-t-il affirmé, en anglais, à son arrivée à Bruxelles pour une réunion des ministres des Affaires étrangères. "Donc, rien de nouveau sous le soleil", a-t-il ajouté.
La France a fourni des missiles sol-air à moyenne portée de type Scalp à l'Ukraine, mais s'est toujours refusée à indiquer combien avaient été livrés et s'ils avaient été utilisés par les forces ukrainiennes. Interrogé à Bruxelles le mois dernier sur d'éventuelles frappes de missiles Scalp sur le sol russe, le ministre français de la Défense Sébastien Lecornu s'était refusé à tout commentaire.
Le réseau énergétique ukrainien, déjà très fragile, a subi ce week-end l'une des plus importantes attaques russes de ces derniers mois. Ces frappes, qui ont fait 10 morts et une vingtaine de blessés , ont conduit les autorités à annoncer des mesures de restriction de la consommation d'électricité dans toutes les régions d'Ukraine, à partir de lundi.