Guerre en Ukraine : Kiev demande à l'ONU d'enquêter sur un bombardement qui a tué des dizaines de personnes en 2022 information fournie par Boursorama avec Media Services 29/07/2024 à 14:21
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré dimanche 28 juillet que la Russie devra "rendre des comptes" de "l'un des crimes russes les plus horribles de cette guerre".
L'attaque, en 2022, avait fait plusieurs dizaines de victimes ukrainiennes. Ce lundi 29 juillet, l'Ukraine a demandé à l'ONU et au Comité international de la Croix Rouge de faire la lumière sur ce bombardement qui a touché la prison d'Olenivka dans une partie de la région ukrainienne de Donetsk (Est) sous occupation russe. Selon l'Ukraine, elle a tué au moins 50 soldats ukrainiens et blessé environ 130 autres.
"Il y a deux ans, les Russes ont mené une attaque terroriste contre des prisonniers de guerre ukrainiens à Olenivka", a écrit sur X Dmytro Loubinets, le médiateur ukrainien chargé des droits humains. "J'appelle l'ONU et le CICR à accomplir leur mandat et à enquêter sur ce crime de guerre", a-t-il poursuivi. Les deux camps se sont accusés d'avoir mené cette frappe. Selon Kiev, nombre des prisonniers détenus alors dans cette prison faisaient partie du régiment Azov qui avait résisté de longues semaines lors de la bataille de Marioupol au printemps 2022.
Selon l'ONU en 2023, les tirs ukrainiens ne seraient pas à l'origine du carnage
Ce lundi, la diplomatie ukrainienne a affirmé dans un communiqué que les autorités russes avaient bloqué à des enquêteurs indépendants tout accès au site de l'attaque. En octobre 2023, des enquêteurs de l'ONU avaient conclu que ce n'étaient pas des tirs de lance-roquettes Himars ukrainiens qui étaient à l'origine du carnage, une accusation lancée par la Russie. La mission onusienne, présente en Ukraine depuis 2014 et qui n'a pas pu accéder à l'établissement pénitentiaire, avait alors de nouveau appelé Moscou à lui permettre de s'y rendre.
Pour sa part, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré dimanche soir que Moscou devra "rendre des comptes" de "l'un des crimes russes les plus horribles de cette guerre".