Guerre en Ukraine : il faut que la "colère de Donald Trump" contre Moscou se "traduise en actes", estime Emmanuel Macron information fournie par Boursorama avec Media Services 26/05/2025 à 15:33
Emmanuel Macron souhaite que "l'indignation" de Donald Trump "se traduise dans une capacité des États-Unis d'Amérique à menacer d'un paquet de sanctions totalement différent et beaucoup plus massif" la Russie.
Donald Trump a réalisé que Vladimir Poutine lui a "menti", a estimé lundi 26 mai Emmanuel Macron, qui espère désormais que la "colère" du président américain à l'encontre de la Russie se "traduise en actes", et notamment en menace de sanctions "massives" américano-européennes, après un week-end d'attaques russes "gravissimes" contre l'Ukraine .
Le président des États-Unis, qui aimerait mettre un terme à la guerre en Ukraine, a accusé son homologue russe Vladimir Poutine d'être "complètement fou".
"Le président Trump réalise que lorsque le président Poutine a dit au téléphone qu'il était prêt à la paix, ou lorsqu'il a dit à ses émissaires qu'il était prêt à la paix, il leur a menti", a déclaré à la presse Emmanuel Macron, depuis la capitale du Vietnam, Hanoï.
"Nous avons vu ces dernières heures, une fois encore, s'exprimer la colère de Donald Trump. Une forme d'impatience . Je souhaite simplement, maintenant, qu'elle se traduise en actes", a-t-il ajouté.
"À plusieurs reprises" par le passé, le dirigeant américain "a déploré, a condamné des frappes", a relevé le président français. "Là, je souhaite que cette indignation qu'il a exprimée, que nous partageons, elle se traduise dans une capacité des États-Unis d'Amérique, avec les Européens, à menacer d' un paquet de sanctions totalement différent et beaucoup plus massif , qui permette de dissuader la Russie et enfin d'arrêter le conflit", a-t-il insisté.
Une question de "crédibilité"
"Il en va de la crédibilité des États-Unis d'Amérique", a estimé Emmanuel Macron, assurant en avoir "parlé" avec Donald Trump.
Plusieurs dirigeants européens, dont Emmanuel Macron, se sont rendus à Kiev le 10 mai et ont fixé à la Russie un ultimatum, de concert avec Washington, pour qu'elle accepte un cessez-le-feu immédiat. Ils avaient alors menacé, déjà, de "sanctions massives".
Mais Moscou a rejeté cette demande et a ouvert la porte à des négociations directes avec l'Ukraine, qui n'ont pour l'instant guère avancé.
Le président français a de nouveau plaidé lundi pour renouveler l'ultimatum. La "priorité", c'est que "nous donnions une date butoir au président Poutine, qu'enfin tous puissent constater qu'il ment" lorsqu'il affirme qu'il veut la paix, "et qu'au-delà de cette date butoir", il y ait une "menace de sanctions massives", a-t-il expliqué.