Grève du 13 mai : pourquoi les agents de la fonction publique sont appelés à cesser le travail information fournie par Boursorama avec Media Services 13/05/2025 à 09:43
La journée d'action intervient un peu plus d'un mois après une mobilisation modeste, où moins de 2% du personnel était en grève dans chacune des branches de la Fonction publique (Etat, territoriale et hospitalière).
Cinq des huit syndicats représentatifs dans la fonction publique appellent à la mobilisation et à la grève mardi 13 mai, notamment pour réclamer de meilleures rémunérations et dénoncer des débats budgétaires qui selon eux "s'engagent de la pire des manières" pour les agents.
La CGT, principale organisation, l'Unsa, la FSU, Solidaires et la CFE-CGC ont déploré lors d'une conférence la semaine dernière une "politique de l'offre qui assèche les ressources fiscales", l'absence de "mesures générales sur les salaires" et une "stigmatisation" des agents. A Paris, un point presse est prévu mardi à 13h30 près du ministère de l'Economie, en présence notamment de la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet. Un cortège doit ensuite s'élancer à 14h vers la place de la Nation.
Les syndicats dénoncent notamment les 40 milliards d'euros d'économies prévus par le gouvernement dans le budget 2026, et les conséquences sur l'emploi de la fusion annoncée d'un tiers des agences et opérateurs de l'Etat, selon un communiqué commun. Dans une circulaire fin avril, le Premier ministre François Bayrou a exhorté son gouvernement à la "maitrise" de la masse salariale dans la fonction publique, qui a crû de 6,7% en 2024.
Salaires, coûts de l'énergie...
La dernière mobilisation en date, le 3 avril 2025, fut peu suivie et sans commune mesure avec celle du 5 décembre 2024, quand près de 20% des agents de la fonction publique d'Etat étaient en grève, Éducation nationale en tête, et que des dizaines de milliers de personnes avaient défilé dans toute la France contre des mesures d'économies. L'université est particulièrement touchée par les ajustements budgétaires, avec des coupes dans les crédits pour l'enseignement supérieur et la recherche annoncées le 25 avril. "Bien que le budget total alloué aux universités et aux écoles augmente de plus de 300 millions d'euros en 2025, c'est insuffisant au regard des dépenses nouvelles (masse salariale, inflation dont le gaz et l'électricité) qui s'imposent et qui sont de l'ordre de plus de 600 millions d'euros en 2025" pour les universités, a déploré auprès de l'AFP Dean Lewis, président de l'université de Bordeaux.