GIGN: adieu aux armes de Ghislain Réty, nomination de son successeur en attente du gouvernement information fournie par AFP 02/10/2025 à 16:58
Le général Ghislain Réty a fait son adieu aux armes jeudi après 34 ans de carrière militaire dont cinq à la tête du GIGN, l'unité d'élite de la gendarmerie nationale, sans que le nom de son successeur ne soit annoncé dans l'attente de la nomination du gouvernement Lecornu.
Le patron de la gendarmerie nationale, le général Hubert Bonneau, qui lui-même a dirigé le GIGN (groupe d'intervention de la gendarmerie nationale), a expliqué que ce serait le ministre de l'Intérieur qui nommerait le successeur du général Rety.
"Ce sera un ancien du GIGN", a-t-il dit lors de la cérémonie d'adieu aux armes à la caserne Pasquier de Satory (Yvelines), invitant les membres de ce groupe d'élite à ne pas être inquiets. "Chaque fois qu'il y a un engagement du GIGN, c'est suivi en haut lieu", a-t-il ajouté pour signifier l'importance aux yeux des autorités de cette unité de 1.000 personnes.
D'habitude c'est le directeur de la gendarmerie nationale qui nomme le patron du GIGN. Cette fois, le ministre de l'Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau a décidé de s'impliquer directement dans cette nomination et de rencontrer les candidats, a expliqué à l'AFP un haut responsable de la gendarmerie. Or un ministre démissionnaire ne peut pas procéder à des nominations. Il faut donc attendre la nomination du gouvernement Lecornu prévue en fin de semaine ou lundi.
Trois hommes, tous anciens du GIGN, sont actuellement en lice, le colonel Benoît Villeminoz, en poste à la DGGN, le général Quentin de Bennetot, commandant en second du centre national des opérations à la DGGN et un troisième dont le nom n'a pas été communiqué.
Âgé de 55 ans, Ghislain Réty quitte l'uniforme pour devenir directeur de la sûreté d'Air France à compter du 15 octobre, après une carrière qualifiée "d'exceptionnelle" par ses pairs.
"Confiance, autonomie, détermination (...) soyez aussi un peu fous!", a-t-il lancé en conclusion de son discours avant d'ajouter très ému: "Vous allez me manquer".