Gerard Martín, un joueur normal dans un match paranormal information fournie par So Foot 07/05/2025 à 01:50
Le Barça est le grand perdant d'une demi-finale aller-retour entrée dans la légende. On retrouvera à ce niveau-là Lamine Yamal, Pedri et d'autres dans un an, deux ans ou plus. Peut-être pas Gerard Martín, à la fois double passeur décisif et dépassé par les évènements. Un joueur normal au milieu du paranormal, c'est réconfortant.
Ce n’est pas le premier nom dont on se souviendra, dans dix, quinze ou vingt ans, quand il faudra citer les onze titulaires de l’Inter et du Barça de cette demi-finale aller-retour de Ligue des champions déjà entrée dans la légende, depuis mercredi dernier et un peu plus encore ce mardi soir. Gerard Martín n’a pas le blase d’un héros du foot, encore moins si on le prononce à la française. Il n’a pas prénom ni le nom de quelqu’un qu’il faut prendre au sérieux. Gérard Martin, quoi. Il y en a plein l’annuaire, plein les pages blanches, plein les pages jaunes, des Gérard Martin, des Martin Gérard ou même des Martine Gérard, c’est au choix. L’immense majorité — sauf les quelques-uns qui ont reçu un coup de fil venu tout droit d’une rédaction ce lundi après-midi — n’ont pas eu vent de l’existence d’un homonyme espagnol, prêt à se retrouver une nouvelle fois dans la cour des très grands, dans la plus belle des compétitions de clubs.
Il faut des héros dans ce genre de moment d’histoire, Francesco Acerbi et Yann Sommer en font partie, comme Raphinha a cru pouvoir le devenir en marquant le but du 3-2 à la 88 e minute. Il faut des héros malheureux, aussi, ce que sont les Catalans après avoir participé à une double confrontation qui va rester dans les mémoires et qui pourrait prétendre au titre de demi-finale la plus dingue de l’histoire de la C1. Là encore, Gerard Martín, 23 ans et pas sorti tout droit du centre de formation catalan, n’est pas le premier auquel on pense. Lamine Yamal, 17 ans et une coupe abominable, aura été éblouissant, ébouriffant, bluffant. Ce gamin est l’avenir de ce sport, celui qui va enchanter les plus jeunes et les plus anciens, qui ont envie de croire que le foot et ses dérives ne lui feront pas perdre l’essentiel. Il y a Pedri, toujours juste, toujours propre. Il y a Raphinha ou Dani Olmo, décisifs aux bons moments après avoir déçu. Et il y a Gerard Martín, celui qu’on n’attendait pas.…
Par Clément Gavard pour SOFOOT.com
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