Géolocalisation des militaires: l'armée française réagit
information fournie par Le Point 30/01/2018 à 13:05

L'armée française a réagi après la divulgation de la géolocalisation de nombreux militaires par l'application de fitness Strava. Contacté par Le Point.fr, l'état-major des armées (EMA) explique avoir « effectué un rappel en interne sur la nécessité de respecter les règles élémentaires de sécurité des systèmes d'information », dans lequel « il est en particulier rappelé de désactiver les fonctions de géolocalisation et de GPS ». En clair, comme l'avait anticipé l'étudiant australien Nathan Ruser (qui a lancé la polémique le 27 janvier), « nombreux sont ceux qui passent un mauvais quart d'heure ».

Les Californiens de Strava, une appli pour smartphone qui permet de suivre des activités physiques comme le vélo ou le jogging, publient régulièrement une carte (« heat map ») très détaillée des parcours de ses utilisateurs. La dernière version date de 2017 et affiche plus d'un milliard d'activités dans le monde entier. Même si les données sont anonymisées, la précision des tracés GPS permet de distinguer très clairement les bases militaires, en particulier les installations américaines, britanniques ou françaises sur leur territoire national, mais surtout à l'étranger, là où elles essaient de rester discrètes. Pour la France, par exemple, les bases de l'opération Barkhane (N'Djamena, Madama, Abéché, Faya-Largeau, Niamey, etc.) ou encore la base aérienne projetée de Jordanie...