Gaza-Netanyahu rompra le cessez-le-feu si les otages ne sont pas libérés samedi information fournie par Reuters 11/02/2025 à 19:08
(Actualisé tout du long avec déclarations, commentaires de Trump, précisions, contexte; photo/TV à disposition)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réclamé mardi que les otages détenus par le Hamas soient libérés d'ici samedi midi, menaçant dans le cas contraire de mettre fin au cessez-le-feu dans la bande de Gaza, en écho à des propos formulés la veille par le président américain Donald Trump.
Le Hamas a annoncé lundi
reporter
la libération d'otages prévue samedi, accusant à nouveau Israël de
ne pas respecter
les termes de l'accord de cessez-le-feu conclu en janvier sous la médiation du Qatar et de l'Egypte pour mettre fin à plus de quinze mois de combats dans la bande de Gaza.
On ne sait pas dans l'immédiat si Benjamin Netanyahu fait référence aux otages dont la libération était prévue samedi ou à tous les otages encore vivants dans la bande de Gaza.
"A la lumière de l'annonce du Hamas de sa décision de violer l'accord et de ne pas relâcher nos otages, j'ai ordonné la nuit dernière à l'armée de regrouper des troupes à l'intérieur et autour de la bande de Gaza", a dit le dirigeant israélien.
"Cette opération se déroule en ce moment même", a-t-il ajouté dans une déclaration vidéo. "Elle sera achevée dans un futur très proche."
"Si le Hamas ne nous rend pas nos otages d'ici samedi midi, alors le cessez-le-feu prendra fin, et l'armée israélienne reprendra des combats intenses jusqu'à ce que le Hamas soit enfin vaincu", a prévenu Benjamin Netanyahu.
L'armée israélienne a déclaré quelques instants plus tard qu'elle renforçait ses troupes et mobilisait des réservistes dans le sud d'Israël afin d'être préparée à "divers scénarios".
Ces commentaires interviennent après que Donald Trump a
menacé
lundi de "laisser tout partir en vrille" à Gaza dans l'hypothèse où tous les otages détenus par le Hamas n'étaient pas libérés d'ici samedi midi.
Le président américain, qui
recevait
mardi à la Maison blanche le roi Abdallah II de Jordanie pour un entretien qui s'annonçait tendu à propos de Gaza, a dit devant les journalistes ne pas penser que le Hamas respecterait cet ultimatum pour la libération des otages.
Donald Trump a réaffirmé par ailleurs son intention que les Etats-Unis
contrôlent Gaza
après avoir "relogé" les Palestiniens, un projet
salué
par Benjamin Netanyahu qui a provoqué un tollé international et a été rejeté par les pays arabes.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a mis en garde le président américain contre tout
nettoyage ethnique
dans le territoire palestinien.
Conformément à la première phase de l'accord de cessez-le-feu conclu en janvier, le Hamas a commencé à libérer progressivement les otages détenus depuis l'attaque du 7 octobre 2023, en échange de la libération de Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes.
Le groupe armé palestinien a déclaré lundi qu'il suspendait, jusqu'à nouvel ordre, toute libération supplémentaire d'otages, reprochant à Israël d'avoir continué à tuer des Palestiniens dans la bande de Gaza et à bloquer une partie des aides humanitaires.
(Alexander Cornwelll à Jérusalem, avec Jeff Mason à Washington; version française Jean Terzian)