Gaza : la Suède exige que l'UE gèle la partie commerciale de son accord d'association avec Israël, dénonçant une "situation absolument effroyable" dans l'enclave
information fournie par Boursorama avec Media Services 31/07/2025 à 14:22

Le Premier ministre suédois Ulf Kristersson à La Haye le 25 juin 2025. ( POOL / LUDOVIC MARIN )

"Israël ne respecte pas ses obligations les plus fondamentales ni les accords conclus concernant l'aide humanitaire d'urgence", a fustigé le Premier ministre suédois Ulf Kristersson ce jeudi 31 juillet sur X.

Israël manque, selon Stockholm, à ses obligations dans la bande de Gaza en proie à un désastre humanitaire. Ce jeudi 31 juillet, le Premier ministre suédois Ulf Kristersson a exigé que l'UE gèle la partie commerciale de son accord d'association avec Tel Aviv. "La situation à Gaza est absolument effroyable, et Israël ne respecte pas ses obligations les plus fondamentales ni les accords conclus concernant l'aide humanitaire d'urgence", a-t-il écrit sur X. "La Suède exige donc que l'Union européenne suspende au plus vite la partie commerciale de l'accord d'association. Il faut renforcer la pression économique sur Israël", a-t-il ajouté.

En début de semaine, le ministre néerlandais des Affaires étrangères Caspar Veldkamp avait déjà aussi indiqué que si Israël ne remplissait pas ses obligations humanitaires, les Pays-Bas pousseraient à la suspension de la partie commerciale de l'Accord d'association entre l'UE et Israël.

La participation d'Israël au grand programme de recherche Horizon Europe suspendue

Les Vingt-Sept se sont montrés particulièrement divisés sur l'attitude à adopter vis-à-vis d'Israël depuis le début de sa guerre à Gaza contre le Hamas, en réplique à l'attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 sur le sol israélien par ce mouvement islamiste palestinien. Plusieurs Etats membres, dont l'Allemagne, insistent sur le droit d'Israël à se défendre, dans le respect du droit international, tandis que d'autres, comme l'Espagne, dénoncent un "génocide" à l'encontre des Palestiniens de Gaza. Un rapport de la Commission européenne, présenté fin juin aux 27 Etats membres, avait estimé qu'Israël violait un article de l'accord d'association qui l'unit à l'UE, en matière de respect des droits de l'homme. L'exécutif européen planchait depuis sur sa riposte, débattant de plusieurs options possibles : interdire certaines des exportations, réviser sa politique de visas, etc.

Sa proposition présentée lundi fait partie des options plus timorées. Elle consiste à suspendre partiellement la participation d'Israël au grand programme de recherche Horizon Europe. Sont spécifiquement visées les start-up spécialisées dans la cybersécurité, les drones ou l'intelligence artificielle. L'UE est le premier partenaire commercial d'Israël.