Fusion nucléaire : "des milliers d'euros" de surcoût et au moins huit ans de retard pour le réacteur expérimental Iter
information fournie par Boursorama avec Media Services 03/07/2024 à 13:12

Les pays partenaires -Chine, Corée du Sud, États-Unis, Inde, Japon, Union européenne et Russie-, ont accepté le nouveau calendrier.

Le chantier Iter à Saint-Paul-les-Durance. ( AFP / NICOLAS TUCAT )

Pas de plasma avant au moins 2033. Cette étape indispensable à la fusion nucléaire, initialement prévue en 2025, a été repoussée d'au moins huit ans, entraînant un retard au moins équivalent pour le réacteur expérimental international de fusion nucléaire Iter, qui vise à révolutionner la production d'énergie, a indiqué mercredi Pietro Barabaschi. Sa facture s'alourdira par ailleurs de "milliards d'euros".

La date de première production de plasma, indispensable à la fusion, initialement prévue pour 2025, est reportée à au moins 2033, et les retards et réparations de pièces défectueuses vont entraîner des surcoûts, évalués pour l'instant, à "cinq milliards" d'euros , a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse pour présenter le nouveau calendrier de ce projet, basé à Cadarache dans le sud-est de la France.

Une rallonge de cinq milliards

Ce dernier prévoit une échéance de 2036 pour la production "d'énergie magnétique complète", prévue pour 2033 dans le calendrier initial qui datait de 2016. Lors d'un conseil d'administration fin juin, les pays membres partenaires -Chine, Corée du Sud, États-Unis, Inde, Japon, Union européenne et Russie- ont accepté la poursuite du projet selon ce nouveau calendrier, a précisé le directeur.

Le conseil doit encore se prononcer sur la demande de financements supplémentaires, à hauteur de "cinq milliards d'euros", a-t-il précisé. Cette décision pourrait intervenir lors d'un prochain conseil prévu en novembre.

"Il y a un retard mais nous pensons que nous faisons ce qui est bon pour atteindre l'objectif avec plus d'attention aux risques et en minimisant le retard total pour le projet ", a insisté Pietro Barabaschi.