France/taxis-Bayrou accepte de "retravailler" la convention sur le transport sanitaire
information fournie par Reuters 24/05/2025 à 21:57

French government statement on France's energy sovereignty at the National Assembly in Paris

Le Premier ministre François Bayrou a déclaré samedi avoir accepté de "retravailler" les mesures à prendre pour faire des économies sur la nouvelle convention régissant le transport de patients par taxis, à l'issue d'une réunion avec certains représentants de la profession au ministère des Transports.

Le projet de nouvelle tarification du transport de malades provoque la colère des chauffeurs de taxis, qui manifestent depuis plusieurs jours en France.

"Nous sommes tombés d'accord pour dire qu'il fallait faire des économies. Nous allons retravailler dans les semaines qui viennent le détail des décisions, des mesures et des orientations qu'il faut prendre", a déclaré François Bayrou à la presse, précisant que ces discussions allaient commencer "dès mardi".

"On a constaté un véritable changement de méthode, le premier ministre a établi un calendrier de travail, il n’a mis aucun tabou que ce soit pour la convention. Il a dit que tous les points bloquants pourront être repris", s'est félicité à l'issue de la réunion Rachid Boudjema, président de l'Union Nationale des Taxis.

Le Premier ministre a exclu de changer la date d'application de la nouvelle convention qui doit entrer en vigueur en octobre, ainsi que l'"objectif chiffré à quelque 150 millions d'euros sur les 3 milliards".

Le transport de malades coûte à l'Assurance maladie 6,74 milliards d'euros dont 3 milliards pour les taxis, un chiffre en hausse de 45% depuis 2019. Pour certains taxis, notamment dans les petites villes, il représente une très grande partie du chiffre d'affaires.

L'Assurance maladie entend mettre en place un forfait de prise en charge et une tarification kilométrique par département. Elle veut cesser de financer les retours à vide et généraliser le transport partagé.

Les chauffeurs de taxis dénoncent également la concurrence déloyale que leur opposeraient les VTC (voitures de transport avec chauffeur). A cette plainte, François Bayrou s'est aussi dit ouvert à la discussion.

"Il y a un très grand désordre avec les taxis et les règles qui s'imposent à eux et les plateformes de VTC qui ne respectent pas les mêmes règles et qui ne paient pas d'impôts et n'assurent pas de charges parce qu'ils sont basés à l'étranger", a constaté le Premier ministre.

(Zhifan Liu)