France: Pécresse promet une "nouvelle France" à ses partisans information fournie par Reuters 13/02/2022 à 18:57
PARIS (Reuters) - Valérie Pécresse, la candidate des Républicains (LR) à l'élection présidentielle, a déclaré dimanche vouloir construire une "nouvelle France" en cas de victoire le 24 avril prochain, lors de son premier grand meeting depuis sa victoire à la primaire de son camp en décembre.
"Je veux porter un nouvel espoir, celui d'une nouvelle France que nous devons reconstruire ensemble", a-t-elle dit devant plusieurs milliers de personnes rassemblées au Zénith de Paris.
"La France des cathédrales, la France des satellites, la France de Péguy et de Marie Curie, la France qui s'assume et se réinvente, la voilà, ma France", a-t-elle détaillé dans un discours de plus d'une heure, durant lequel elle a égrené ses propositions sur différents sujets, de la laïcité au pouvoir d'achat en passant par l'immigration, l'écologie, la défense ou la politique familiale.
"Il est temps d'avoir une gaulliste à l'Elysée", a-t-elle dit après avoir prôné "une nouvelle organisation pour la sécurité européenne de l'Atlantique à l'Oural".
Valérie Pécresse a également critiqué le bilan du quinquennat d'Emmanuel Macron, lui reprochant entre autres d'avoir "cédé à la repentance en reprochant à la France un crime contre l'humanité qu'elle n'a pas commis", en référence à la guerre d'Algérie.
Elle a plaidé pour "un pacte de réconciliation française qui apaise les colères" et dénoncé les mouvements "wokistes", estimant que "le wokisme (...), c'est le contraire de la République".
Evoquant la politique étrangère, la candidate de LR a déclaré ne pas se résoudre "à voir la France humiliée en Australie, au Mali et en Russie".
A propos de la crise ukrainienne, elle a déclaré qu'"aux Russes, il faut parler avec fermeté: en cas d'attaque, ils s'exposeraient à des représailles économiques drastiques; aux Ukrainiens, il faut parler avec franchise et leur dire que l'adhésion à l'Otan n'est pas à l'ordre du jour."
Donnée au coude à coude avec Marine Le Pen, la candidate du Rassemblement national (RN), et l'autre candidat d'extrême droite Eric Zemmour dans plusieurs sondages récents, Valérie Pécresse a dû faire face ces derniers jours au ralliement de plusieurs figures de son camp à Emmanuel Macron, qui n'a pas encore officialisé sa candidature à un second mandat.
Parmi ces défections figurent celles du député Eric Woerth, ex-ministre de Nicolas Sarkozy et président de la commission des finances de l'Assemblée nationale, de Natacha Bouchart, la maire de Calais (Pas-de-Calais), ou encore de l'ancienne secrétaire d'Etat Nora Berra, qui avait déjà quitté LR.
Valérie Pécresse s'est entretenue vendredi avec l'ex-président Nicolas Sarkozy, qui lui a donné des "conseils" mais n'a pour l'instant exprimé publiquement aucun soutien.
Selon la dernière mesure en date du sondage Ifop-Fiducial pour Paris Match, LCI et Sud Radio, Valérie Pécresse et Eric Zemmour, candidat de "Reconquête", seraient désormais dans un mouchoir de poche dans les intentions de vote pour le premier tour : 15% pour la première (qui est 3e), 14,5% pour le second (4e).
(Rédigé par Marc Angrand, édité par Tangi Salaün)