France: Les exportations de vins et spiritueux reculent en 2024, pénalisées par la Chine information fournie par Reuters 11/02/2025 à 11:15
Les exportations de vins et spiritueux français ont diminué pour la deuxième année consécutive en 2024, en raison de la baisse de la demande pour les millésimes haut de gamme et de l'affaiblissement du marché chinois, a indiqué mardi la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS).
Les exportations de vins et spiritueux français ont totalisé 15,6 milliards d'euros l'an dernier, soit une baisse de 4% par rapport à 2023, malgré des volumes quasiment stables (-0,1%), a précisé la FEVS.
Les exportations de spiritueux français ont notamment chuté de 6,5% à 4,5 milliards d'euros en 2024, en raison des difficultés économiques de la Chine et des mesures antidumping mises en place par Pékin sur les eaux-de-vie de vin en provenance de l'Union européenne, principalement le cognac français.
Les ventes de cognac ont baissé de 10,9% en valeur, mais les volumes n'ont diminué que de 0,6% grâce à un réapprovisionnement aux États-Unis et des achats préventifs liés aux craintes de nouveaux droits de douane sur le vin français, a expliqué Gabriel Picard, président de la FEVS, à Reuters.
Les producteurs ont également évoqué un déplacement vers un cognac plus jeune et moins cher, expliquant l'écart entre l'évolution en valeur et en volumes.
Les expéditions de vins et spiritueux vers les États-Unis, de loin le plus grand marché d'exportation de la France, ont augmenté de 5% pour atteindre 3,8 milliards d'euros.
Dans le secteur du vin, les volumes ont légèrement augmenté de 0,7%, mais les revenus ont baissé de 3% pour atteindre 10,9 milliards d'euros, pénalisés par une baisse de 8% en valeur des ventes de champagne.
"Pour l'année à venir, nous sommes confrontés à deux grandes incertitudes: la Chine et les Etats-Unis. Mais on a le sentiment que le pire n'est jamais certain", a déclaré Gabriel Picard.
"Aux Etats-Unis, si l'on met de côté le risque d'éventuelles taxes, il existe encore des fondamentaux économiques relativement rassurants", a-t-il ajouté.
(Rédigé par Sybille de La Hamaide, version française Noemie Naudin, édité par Blandine Hénault)