France: l'activité du secteur privé a continué de se contracter en mai (PMI Flash) information fournie par Boursorama avec AFP 22/05/2025 à 11:02
L'activité du secteur privé en France a continué de se contracter en mai, selon l'indice composite PMI Flash HCOB, en raison d'une nouvelle contraction dans les services malgré une nouvelle expansion de la production manufacturière.
L'indice composite mesurant l'activité s'est légèrement redressé à 48,0 en mai, contre 47,8 en avril, mais ce baromètre publié jeudi par S&P Global et la Hamburg Commercial Bank (HCOB) reste sous le seuil de 50 délimitant les zones de contraction et d'expansion de l'activité.
"Les performances du secteur privé français sont restées faibles en mai, (...) reflétant les défis économiques auxquels la France est confrontée dans un contexte d'instabilité politique sur le territoire et de fragilité de l'environnement macroéconomique", a commenté Jonas Feldhusen, économiste à la HCOB.
L'emploi a encore diminué et la confiance à douze mois s'est inscrite au plus bas depuis avril 2020.
En mai, l'indice composite a surtout souffert de la nouvelle contraction de l'indicateur PMI Flash des services (47,4 après 47,3) en raison d'une demande faible et de reports de commandes, qui ont affecté le volume des nouvelles affaires.
"Les perspectives sont en outre bien sombres, comme le suggère l’indice des nouvelles affaires (un indicateur prospectif), qui demeure nettement inférieur à sa moyenne de long terme et ancré en territoire négatif", a souligné Jonas Feldhusen.
Ce recul a contrebalancé l'accélération de la hausse de la production manufacturière, dont l'indice s'est établi à 51,2 après 50,7 en avril, sa plus forte croissance en trois ans. L'indice de l'industrie manufacturière s'est lui redressé" à 49,5 après 48,7.
"Malgré l'incertitude persistante et les vents contraires liés à la politique commerciale des États-Unis, plusieurs facteurs peuvent expliquer cette tendance haussière, tels que l'assouplissement des conditions de crédit par la BCE, les efforts de l'UE pour réduire le poids des réglementations et les mesures favorisant les dépenses de défense", a pointé l'économiste de la HCOB.
Concernant les prix, la pression concurrentielle a poussé les entreprises françaises à diminuer leurs prix de vente, entraînant, sur fond d'inflation des coûts, de moindres marges bénéficiaires.
Dans un contexte de guerre commerciale, "si les perturbations des chaînes d'approvisionnement et les commandes anticipées pourraient faire grimper les prix, la concurrence accrue sur certains produits en raison de la réorientation de l'offre des États-Unis vers le marché européen pourrait au contraire les faire baisser", ont estimé S&P et la HCOB.