France: Faure appelle les députés PS à voter en faveur du budget de la Sécurité sociale information fournie par Reuters 08/12/2025 à 11:06
Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Olivier Faure a déclaré lundi qu'il plaiderait auprès des députés socialistes pour un vote en faveur du projet de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026.
"Il y a eu toute une série d'avancées et la négociation a permis de faire en sorte que ce projet, cette copie, ne soit plus la même qu'au démarrage. Et aujourd'hui, c'est une copie qui est passable et donc c'est la raison pour laquelle demain, devant mon groupe, je plaiderai le fait que nous votions pour ce projet de loi de financement", a-t-il déclaré sur BFMTV.
Vendredi, les députés ont voté en deuxième lecture la partie consacrée aux "recettes" du PLFSS puis ont rétabli, dans le cadre des discussions sur le volet "dépenses", la suspension de la réforme de 2023 sur les retraites qui avait été supprimée lors de l'examen du texte au Sénat.
Un vote solennel des députés sur l'ensemble du texte est prévu mardi. Un rejet anéantirait tout espoir de faire adopter le budget de la Sécurité sociale d'ici la fin de l'année, le gouvernement s'étant engagé à ne pas recourir à l'article 49.3 de la Constitution permettant de faire adopter un texte sans vote au Palais-Bourbon ni à des ordonnances.
"C'est la première fois depuis 1958 que les députés sont vraiment députés. Cette fois-ci les décisions que nous prenons, elles nous placent dans une responsabilité que nous n'avons jamais eu auparavant", a souligné lundi Olivier Faure.
"Cette fois-ci nous sommes face à nous-mêmes et donc chacun d'entre nous va devra prendre sa responsabilité", a-t-il poursuivi, estimant qu'une simple abstention au moment du vote serait peut-être insuffisante.
"Je vois bien ce qui se passe à droite, je vois bien qu'il y a toute une série de gens qui sont devenus des ingénieurs du chaos", a-t-il dit alors que le Parti Horizons de l'ancien Premier ministre Edouard Philippe, celui du Rassemblement national, celui de la France Insoumise (LFI) et une partie des Républicains (LR) ont notamment invité leurs troupes à ne pas voter le budget de la Sécurité sociale.
Nombre de députés du "socle commun" dénoncent des concessions trop importantes faites au PS et aux écologistes, ce qui laisse augurer d'un scrutin serré.
Reconnaissant que le budget n'est "pas parfait", le président du groupe parlementaire Ensemble pour la République (EPR) Gabriel Attal a estimé lundi qu'il fallait néanmoins "débloquer la situation" à tout prix.
"On a besoin d'un budget parce que (...) il faut qu'on puisse mettre ça derrière nous et qu'on puisse commencer à parler d'autre chose", a-t-il plaidé lundi sur France Inter.
Un rejet du PLFSS conduirait à une navette parlementaire entre l'Assemblée nationale et le Sénat, avec le risque de "rester enferré dans ce débat budgétaire qui n'en finit plus".
(Rédigé par Claude Chendjou et Nicolas Delame, édité par Blandine Hénault)