Football/Espagne: La condamnation de Rubiales pour son baiser forcé confirmée en appel
information fournie par Reuters 25/06/2025 à 17:35

L'ancien président de la Fédération Royale Espagnole de Football Luis Rubiales avec l'Espagnole Jennifer Hermoso

La justice espagnole a confirmé en appel mercredi la condamnation de l'ex-président de la Fédération royale espagnole de football (RFEF) Luis Rubiales, coupable d'agression sexuelle pour avoir embrassé la joueuse Jenni Hermoso sans son consentement après la finale de la Coupe du monde 2023 à Sydney (Australie).

Selon le jugement consulté par Reuters, le tribunal a rejeté les multiples appels à l'encontre de sa condamnation, réaffirmant que Luis Rubiales avait imposé un baiser à la capitaine de la sélection espagnole Jenni Hermoso lors de la cérémonie de remise des récompenses après le premier titre mondial de l'équipe d'Espagne féminine.

En première instance, fin janvier, Luis Rubiales avait été condamné à une amende de plus de 10.000 euros mais avait été acquitté pour les pressions qu'il était accusé d'avoir exercées avec trois co-accusés. Les procureurs avaient requis une peine d'emprisonnement de deux ans et demi et demandé la tenue d'un nouveau procès, deux requêtes qui ont été rejetées.

Le scandale avait éclipsé le premier titre mondial de l'équipe d'Espagne féminine lors de la Coupe du monde 2023, en Australie, mais aussi galvanisé le mouvement "Me Too" dans le football espagnol, où les joueuses luttaient contre le sexisme et les inégalités avec leurs homologues masculins.

Luis Rubiales a fait valoir que ses actes étaient motivés par une joie incontrôlable, mais le tribunal a jugé que sa retenue avec les autres joueuses et les spectateurs démontrait qu'il aurait pu éviter un tel comportement avec Jenni Hermoso.

"Puisque cette émotion ne l'a pas conduit à exprimer sa joie avec autant d'effusion en embrassant les autres joueuses ou les personnes accompagnantes dans la tribune, et qu'il s'est retenu, il aurait également pu le faire, sans trop d'effort, avec la capitaine de l'équipe", a déclaré le tribunal.

(Reportage d'Emma Pinedo, version française Vincent Daheron, édité par Jean-Stéphane Brosse)