Fonds Marianne : Anne Hidalgo annonce porter plainte contre X pour "détournement de fonds publics et abus de confiance" information fournie par Boursorama avec Media Services 18/04/2023 à 11:44
"Toute la lumière doit être faite sur l'utilisation du Fonds Marianne", a expliqué la maire de Paris Anne Hidalgo ce mardi 17 avril sur Twitter.
Après des révélations sur l'utilisation des subventions allouées au fonds Marianne contre le séparatisme, la maire de Paris Anne Hidalgo a annoncé porter plainte contre X ce mardi 18 avril, dans un message posté sur son compte Twitter. "Je porte plainte aujourd'hui contre X auprès de la procureure de la République de Paris pour détournement de fonds publics et abus de confiance. Toute la lumière doit être faite sur l'utilisation du Fonds Marianne", a-t-elle justifié.
Vendredi, elle avait déjà annoncé saisir la procureure de la République, dans une lettre à la Première ministre Elisabeth Borne. "Les faits relatés, s'ils sont avérés, sont d'une extrême gravité" car "susceptibles de caractériser l'infraction pénale de détournement de fonds publics mais également d'autres délits", a écrit la maire de Paris. "Plusieurs vidéos, qui délibérément discréditent des élus de la République, seraient financées par le fonds Marianne. Je fais partie de ces élus", résume l'élue socialiste.
Une enquête conjointe de l'hebdomadaire Marianne et de France 2 diffusée fin mars décrit une gestion opaque de ce fonds lancé en 2021 par Marlène Schiappa, alors ministre déléguée à la Citoyenneté, après l'assassinat de l'enseignant Samuel Paty. D'après l'enquête, l'association qui serait le principal bénéficiaire, l'Union des sociétés d'éducation physique et de préparation militaire (USEPPM), l'aurait utilisé pour un site internet et des publications sur les réseaux sociaux très peu suivies, et pour salarier deux de ses ex-dirigeants.
Reconstruire le commun, une structure qui "a touché plus de 300.000 euros d'argent public", selon Mediapart
En outre, plusieurs personnalités de gauche, dont Anne Hidalgo, ont été attaquées dans des contenus de Reconstruire le commun, une structure qui, selon des révélations plus récentes de Mediapart, "a touché plus de 300.000 euros d'argent public, alors qu'elle venait d'être créée et n'avait aucune activité connue".
Mercredi, le parquet de Paris a indiqué qu'un signalement au titre de l'article 40 du code de procédure pénale de Christian Gravel, président du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), était à l'analyse avant une décision sur une éventuelle ouverture d'enquête. Jeudi, les députés RN ont demandé la création d'une commission d'enquête parlementaire sur le sujet. "Parler de détournement d'objet ou de financement de campagne est faux et mensonger", a réagi auprès de l'AFP le cabinet de Marlène Schiappa.
Le secrétariat d'Etat chargé de la Citoyenneté avait indiqué le 29 mars avoir saisi l'Inspection générale de l'administration (IGA) d'un audit sur ce dossier.