Finlande: les malheursd'Areva devraient coûter très cher à l'État
information fournie par Le Point 11/12/2020 à 09:41

La facture risque de faire grincer les dents à Bercy. Décidément maudit, le chantier de l'EPR en Finlande ne cesse de générer des surcoûts qui devront être supportés par l'État. Le quotidien Le Monde révèle ainsi, vendredi 11 décembre 2020, que le gouvernement français va devoir signer un chèque d'un montant compris entre 600 millions et 800 millions d'euros pour réparer les pots cassés par Areva. L'exécutif avait déjà dû mettre la main au portefeuille cet été, en versant près de 400 millions d'euros.

L'EPR finlandais, réacteur de troisième génération, devait initialement être mis en service en 2009 à la centrale d'Olkiluoto (Sud-Ouest) pour un coût estimé à 3 milliards d'euros, mais le chantier lancé en 2005 a connu d'importants retards et surcoûts. Résultat : le réacteur ne devrait pas être opérationnel avant 2022, au mieux, et frôler les 10 milliards d'euros.

Les nombreux aléas du chantier doivent être supportés par Areva. Problème : la multinationale n'a tout simplement pas les épaules suffisamment larges pour s'acquitter des sommes dues et risque la cessation de paiements d'ici avril 2021. L'opérateur finlandais TVO avait signé en mars 2019 un accord pour mettre fin au contentieux avec ses fournisseurs. Selon les termes de cet accord, Areva devait verser 450 millions d'euros à son client « en compensation de sa responsabilité dans les retards ».

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