"En avoir pour mes impôts" : Les Français "veulent voir exactement comment et où" va leur argent, selon Gabriel Attal information fournie par Boursorama avec Media Services 25/04/2023 à 11:32
"Je veux que les Français (...) puissent donner leur avis sur les politiques publiques prioritaires, (...) sur des exemples de gabegies qu'ils identifient et qui pourraient nous permettre de faire des économies", a expliqué Gabriel Attal.
Les contribuables Français peuvent donner leur avis sur la manière dont doit être dépensé l'argent public, alors que le gouvernement a lancé mardi 25 avril dans l'Hérault (Occitanie) une consultation intitulée "En avoir pour mes impôts".
"Je me déplace beaucoup sur le terrain et régulièrement des Français me disent qu'ils veulent voir exactement comment et où vont nos impôts. C'est une grande opération transparence ce site enavoirpourmesimpots.fouv.fr qui ouvrira en fin d'après-midi, qui permettra au niveau national de dire de manière concrète à quoi sert l'argent public ", a déclaré le ministre délégué aux Comptes publics Gabriel Attal sur RTL avant de partir pour le sud de la France avec le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques Stanislas Guerini.
Ils visiteront notamment un centre des finances publiques et une maison France services avant d'assister à une réunion publique avec quelques dizaines de contribuables.
Avec un objectif affiché de "transparence", le site enavoirpourmesimpots.gouv.fr ouvrira en fin d'après-midi et permettra "au niveau national et au niveau local" de dire "de manière très concrète à quoi sert l'argent public", selon Gabriel Attal, qui avait présenté mi-avril cette opération.
"Un accouchement, c'est 2.600 euros" d'argent public
Avec des exemples "très concrets": "Tout le monde ne sait pas qu'un enfant une année dans une école primaire, c'est 8000 euros d'argent public. Une année au lycée c'est 11000 euros. Un accouchement, c'est 2600 euros. L'entretien d'un kilomètre de voirie, c'est 110 000 euros. C'est donner des exemples très concrets pour dire où va l'argent au niveau local et au niveau national", a expliqué le ministre.
La consultation des contribuables pourra elle se faire en ligne, avec un questionnaire, mais aussi en présentiel, lors de réunions publiques dans les centres d'impôts cet été.
"Je veux que les Français, et notamment ceux qui paient l'impôt sur le revenu, les contribuables, puissent donner leur avis sur les politiques publiques prioritaires , sur les politiques publiques qu'ils jugent moins prioritaires, sur des exemples de gabegies qu'ils identifient et qui pourraient nous permettre de faire des économies", a ajouté le ministre, qui affirme que le gouvernement souhaite s'inspirer du résultat dans le cadre du prochain budget de l'Etat.
"L'important, c'est que l'argent aille au bon endroit", a-t-il conclu, en rappelant les mesures fiscales décidées depuis l'élection d'Emmanuel Macron. "On a pris beaucoup de mesures depuis 5 ans, a affirmé Gabriel Attal. Je rappelle qu'on a supprimé la taxe d'habitation, supprimé la redevance télé, baissé l'impôt sur le revenu de 5 milliards d'euros. On a fait passer de 2300 euros à 3500 euros le crédit d'impôt pour faire garder son enfant par an, on l'a fait augmenter de 50%."
"On va regarder les résultats et évidemment on en tiendra compte pour le budget qu'on présentera", a promis le ministre.
Le service de déclaration des revenus 2022, utilisé par la grande majorité des contribuables français, a ouvert il y a près de deux semaines.