Emploi: recul des intentions d'embauches de cadres au 3e trimestre information fournie par Boursorama avec AFP 27/08/2025 à 08:11
Seules 8% des entreprises du secteur privé ont déclaré vouloir recruter au moins un cadre au troisième trimestre, avec un recul marqué dans les grandes structures, a rapporté mercredi l'Association pour l'emploi des cadres (Apec).
Il s'agit du niveau le plus bas constaté depuis quatre ans, le même pourcentage ayant également été atteint il y a un an. Fin 2022, il s'élevait à 14%.
Il y a un an, les grands groupes et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) étaient encore 58% à vouloir embaucher au moins un cadre, contre seulement 45% lors de la dernière enquête, réalisée en juin auprès d'un échantillon représentatif de 2.000 cadres et 1.000 entreprises.
Signe supplémentaire de la dégradation du marché du travail pour les cadres, 57% pensent désormais qu'il leur serait "difficile" de trouver un emploi équivalent s'ils devaient chercher un nouveau poste, soit six points de plus qu'il y a un an et "un niveau d'inquiétude jamais enregistré au cours des quatre dernières année", selon l'Apec.
Cette anxiété ne freine pas pour autant l'envie de mobilité des cadres dont 15% "envisagent de changer d'entreprise au cours des trois prochains mois", en hausse de deux points sur un an.
Conjuguée à la baisse des intentions de recrutement, cette situation "laisse augurer un déplacement du rapport de force en défaveur des candidats", estime l'association.
Publié vendredi par l'Insee sur la base d'une enquête auprès des chefs d'entreprise, le climat de l'emploi, s'est dégradé, avec une chute de l'indice qui le reflète de 98 en juin à 95 en août, 100 étant la moyenne de long terme.
De leur côté, les déclarations d'embauche de plus d'un mois (hors intérim) ont progressé au deuxième trimestre de 1,9% selon l'Urssaf, mais l'organisme a rapporté vendredi qu'elles ont diminué de 0,8% en juillet.
Le niveau de l'emploi salarié du secteur privé est resté stable par rapport au début de l'année 2025, mais en baisse de 0,4% sur un an, soit 93.900 postes perdus, selon des chiffres provisoires rapportés début août par l'Insee, qui doit publier vendredi des résultats définitifs.
Le taux de chômage en France, au sens du Bureau international du travail (BIT) est également resté stable au deuxième trimestre, à 7,5% de la population active.