Emmanuel Macron s'attend à de nouveaux mouvement sociaux contre ses projets de réforme

information fournie par Boursorama avec Media Services 17/11/2022 à 14:53

( AFP / LUDOVIC MARIN )

Lors de son discours jeudi 17 novembre, devant des jeunes à Bangkok, Emmanuel Macron a affirmé prévoir de nouveaux mouvements de protestation, à la suite de l'annonciation de ses projets de réforme des retraites. Le président de la République a appelé à la vigilance contre les "extrêmes".

"Ça m'est arrivé, ça va m'arriver encore", a déclaré Emmanuel Macron à Bangkok jeudi 17 novembre, lors d'un échange avec des jeunes, faisant allusion aux manifestations contestant ses projets de réforme, notamment celui sur la retraite.

Devant une jeune assemblée, le chef de l'Etat a affirmé lutter pour "quelque chose de plus apaisé que les extrêmes (...) pour la suite" en France: "Je ne crois pas qu'on puisse régler les défis qui sont ceux du monde actuel, comme celui de l'écologie, des inégalités, de l'éducation ou de la santé, par des extrêmes", a-t-il martelé après avoir répondu à l'interrogation d'un élève du lycée français sur l'élection de Jordan Bardella à la tête du Rassemblement national.

Le président de la République a poursuivi en affirmant que ces problèmes devaient être réglés par l'ambition et la lucidité, "parfois en menant des réformes qui sont difficiles et qui peuvent donner lieu à des protestations", a-t-il déclaré.

La France "doute" d'elle-même

Il y a quatre ans, le 17 novembre 2018, naissait le mouvement des Gilets jaunes, avec les premières occupations de ronds-points et de blocages d'axes routiers.

Le projet de réforme des retraites , qui doit être présenté début 2023, s'annonce comme l'un des plus difficiles de son second quinquennat, qui fût aussi vivement contesté par l'opposition de gauche et d'extrême gauche que par le Rassemblement national.

Emmanuel Macron a exprimé son souhait de voir la France devenir "plus forte" et plus "confiante en son avenir" : "Je pense qu'on a des atouts extraordinaires (...) Mais nous doutons sans doute trop de nous-mêmes", a ajouté Emmanuel Macron, qui ne pourra pas se représenter en 2027 après deux mandats consécutifs.

"Nous sommes trop négatifs sur nous", a déploré le président de la République. "Il y a des difficultés, il y en a partout (...) On a aussi des vraies raisons d'être optimistes sur notre avenir", a-t-il poursuivi.