Droits de douane : des centaines de milliers d'emplois et 1,5% du PIB sont menacés en France, alerte le président du Medef information fournie par Boursorama avec Media Services 04/04/2025 à 09:07
Le Medef s'est toutefois montré rassuré sur la solidarité entre les Européens face à l'offensive américaine, espérant voir les États-Unis finir en "arroseur arrosé".
Il faut "dissuader l'administration américaine de mettre en œuvre les droits de douane annoncé par Donald Trump, car ils menacent en France "des centaines de milliers d'emplois" et jusuq'à 1,5% du PIB de l'Hexagone, a estimé jeudi 3 avril le président du Medef Patrick Martin.
Avec la hausse massive des droits de douanes annoncée mercredi, "on parle de 1,5% du PIB (produit intérieur brut français, NDLR), de centaines de milliers d'emplois menacés, de la désarticulation de chaînes entières dans l'industrie aéronautique ou automobile" , a détaillé Patrcik Martin sur LCI .
"Ces mesures, si elles sont mises en œuvre, seront extrêmement perturbantes pour la France et l'Europe et exigeront des réactions fortes ", a-t-il estimé, après avoir participé à une réunion à l'Élysée en présence du président Emmanuel Macron, de plusieurs ministres et de représentants des filières les plus concernées. "Il faut être à la fois très ferme et très pragmatique, dissuader autant que possible l'administration Trump, les faire réfléchir", en espérant que "nos meilleurs alliés soient les Américains eux-mêmes", effrayés par la baisse des marchés ou l'inflation que ces mesures pourraient engendrer, a déclaré le président du Medef.
70.000 emplois menacés autour de Cognac
Patrick Martin a estimé que les potentielles pertes d'emplois en France risquaient d'être "sectoriellement et géographiquement très concentrées", citant "70.000 emplois" à risque dans la région de Cognac .
Il s'est cependant montré un peu rassuré par "la grande convergence sur l'analyse de la situation entre toutes les branches, d'un pays à l'autre, d'un patronat à l'autre", qu'il constate, misant sur la solidarité entre la France et l'Allemagne.
"Mon pronostic est que les Américains n'arriveront pas à fracturer ce front", a-t-il dit, et seront en fin de compte "l'arroseur arrosé".
"Il faut établir un rapport de force, ramener à la raison le président Trump" , mais aussi "ne plus s'interdire de commercer avec d’autres zones du monde, Amérique latine, Indonésie ou Philippines", a-t-il ajouté. Sinon, on risque "d'avoir tout perdu".