Dissolution des Soulèvements de la terre : "Ce qui compte c'est de voir cesser les violences", estime la FNSEA information fournie par Boursorama avec Media Services 11/08/2023 à 12:05
Les actions de l'association créent "inutilement de la tension" et donnent "parfois dans certains endroits l'envie de se faire justice soi-même", selon le syndicat agricole.
Alors que le Conseil d'État doit rendre une décision dans le bras de fer qui oppose le gouvernement aux Soulèvements de la terre, le premier syndicat agricole FNSEA veut voir "cesser les violences et les dégradations" sur les exploitations, a déclaré vendredi 11 août son président.
La plus haute juridiction administrative, saisie par ce collectif, doit se prononcer sur l'éventuelle suspension du décret prononçant la dissolution de ce groupement devenu l'un des acteurs principaux de la contestation écologiste "radicale". La dissolution des Soulèvements de la terre avait été prononcée le 21 juin par le gouvernement, qui lui reproche d'"appeler" et de "participer" à des violences . Cette procédure de dissolution avait été engagée le 28 mars, quelques jours après les violents affrontements entre gendarmes et opposants aux retenues d'eau destinées à l'irrigation agricole de Sainte-Soline (Deux-Sèvres), dont l'exécutif avait imputé la responsabilité au mouvement.
Empêcher la montée des "tensions"
"La décision du Conseil d'État lui appartient (...). Pour nous ce qui compte c'est de voir cesser les violences et les dégradations qui ont lieu sur nos exploitations", a déclaré vendredi matin sur Europe 1 le président de la FNSEA Arnaud Rousseau.
Interrogé sur l'influence du syndicat majoritaire dans la décision du gouvernement de dissoudre le collectif, Arnaud Rousseau a affirmé que la FNSEA avait été "très clairement acteur pour dire que les violences devaient cesser, pas spécifiquement d'ailleurs pour les Soulèvements de la terre, pour toutes les violences" à l'égard des exploitations agricoles.
"Ce genre d'actions, ça crée inutilement de la tension, ça donne parfois dans certains endroits l'envie de se faire justice soi-même . Ce qu'on ne souhaite pas, absolument pas", a-t-il poursuivi. "On fait en sorte que la pression ne monte pas (...) que les réponses soient apportées" par le gouvernement "pour que cette pression ne monte pas", a conclu Arnaud Rousseau.