Des troupes au sol en Ukraine? Les propos de Macron sont "très dangereux", selon le Kremlin

information fournie par Boursorama avec Media Services 03/05/2024 à 14:34

Dans un entretien à The Economist , le président de la République a une nouvelle fois assumé sa position sur le possible envoi de troupes en Ukraine. "C'est une tendance très dangereuse", lui répond le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov.

Dimitri Peskov, en décembre 2023, à Moscou ( POOL / SERGEI BOBYLYOV )

Le Kremlin a jugé "très dangereux" les propos d'Emmanuel Macron, qui a réaffirmé sa position controversée sur la possibilité d'envoyer des troupes au sol en Ukraine.

"La France, en la personne du chef de l'Etat français, continue à évoquer en permanence la possibilité de son engagement direct sur le terrain dans le conflit autour de l'Ukraine. C'est une tendance très dangereuse", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. "Nous suivons tout cela attentivement et nous continuons, et continuerons, notre opération militaire spéciale (en Ukraine) jusqu'à l'accomplissement de tous les objectifs fixés", a-t-il poursuivi.

"Si les Russes devaient aller percer les lignes de front..."

Dans un entretien à l'hebdomadaire The Economist , publié jeudi, Emmanuel Macron a assumé sa position sur le possible envoi de troupes en Ukraine.

"Si les Russes devaient aller percer les lignes de front, s'il y avait une demande ukrainienne -ce qui n'est pas le cas aujourd'hui– on devrait légitimement se poser la question", a dit le président français.

Emmanuel Macron avait créé la controverse fin février en affirmant que l'envoi de forces armées occidentales sur le sol ukrainien ne devait pas "être exclu" à l'avenir. La plupart des pays européens, ainsi que les Etats-Unis, s'étaient nettement démarqués, même si certains ont depuis fait un pas en sa direction. Dans le même entretien, le chef de l'Etat a estimé que la Russie "est rentrée dans une logique de guerre totale". Et il faut l'empêcher de gagner en Ukraine, faute de quoi "nous n'aurons plus de sécurité en Europe".