Des frappes israéliennes en cours au Liban, "message clair" au Hezbollah-Katz information fournie par Reuters 15/07/2025 à 16:20
(Actualisé avec bilan des victimes, Banque du Liban §11-13)
Les frappes militaires israéliennes en cours au Liban sont un "message clair" à destination du Hezbollah, a déclaré mardi le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, accusant le groupe islamiste soutenu par l'Iran de chercher à reconstituer ses forces en violation d'un accord de cessez-le-feu.
L'armée israélienne a déclaré plus tôt dans la journée de mardi qu'elle avait commencé à frapper des cibles appartenant à l'unité d'élite Radwan du Hezbollah dans la plaine de la Bekaa, dans l'est du Liban.
Une source sécuritaire libanaise a indiqué que 12 personnes avaient été tuées, dont cinq combattants du Hezbollah.
"Les frappes des forces de défense israéliennes actuellement en cours au Liban sont un message clair à l'organisation terroriste du Hezbollah, qui complote pour reconstituer des capacités de raid contre Israël par l'intermédiaire de la force Radwan", a déclaré Israël Katz dans un communiqué.
Ces frappes sont également un message au gouvernement libanais, qui a la responsabilité de faire respecter l'accord de cessez-le-feu, a-t-il ajouté.
Le Hezbollah et le gouvernement libanais n'ont pas réagi pour le moment à l'assaut israélien.
Israël et le Hezbollah ont conclu un accord de cessez-le-feu en novembre, mettant fin à plus d'un an de combats consécutifs à la guerre menée par l'Etat hébreu contre le Hamas à Gaza.
L'accord prévoit le désarmement de tous les groupes armés au Liban et le démantèlement de toutes les "armes non autorisées" et des infrastructures militaires, en commençant par le Sud-Liban.
Le Hezbollah affirme toutefois que l'accord s'applique exclusivement au Sud-Liban.
INTERDICTION
Par ailleurs, la Banque du Liban a interdit aux institutions bancaires et aux courtiers de traiter avec une institution financière affiliée au Hezbollah, selon une circulaire, signe de la diminution de l'influence du groupe sur les affaires de l'Etat depuis sa guerre avec Israël.
Dans la circulaire datée du 14 juillet et consultée par Reuters, la Banque du Liban interdit à toutes les institutions financières agréées au Liban de traiter directement ou indirectement avec des entités non agréées et a cité Al-Qard al Hassan du Hezbollah comme exemple.
Le Département du Trésor américain a imposé des sanctions à Al-Qard al Hassan en 2007, affirmant que le Hezbollah l'utilisait comme couverture pour gérer "ses activités financières et accéder au système financier international".
Selon un responsable libanais, la décision de la banque centrale était en préparation depuis des mois et reflète la pression américaine sur le Liban pour qu'il prenne des mesures contre l'aile financière du Hezbollah.
(Reportage Steven Scheer, avec Maya Gebeily et Tom Perry à Beyrouth, Steven Scheer à Jérusalem, rédigé par Nayera Abdallah et Tom Perry, version française Benjamin Mallet et Kate Entringer, édité par Augustin Turpin)