Dérapage du déficit public : Thomas Cazenave se dit "ouvert" à toutes les propositions

information fournie par Boursorama avec Media Services 29/03/2024 à 11:25

Thomas Cazenave à Paris le 6 mars 2024. ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )

"On a devant nous un chantier important, celui du redressement des finances publiques", a rappelé le ministre délégué aux Comptes publics Thomas Cazenave ce vendredi 29 mars sur Sud Radio.

Objectif : trouver des économies. Trois jours après l'annonce du dérapage du déficit à 5,5% du PIB en 2023, le ministre délégué aux Comptes publics Thomas Cazenave s'est dit "ouvert" à toutes les propositions ce vendredi 29 mars.

Interrogé sur Sud Radio quant à la possibilité de réaliser des économies sur les soutiens publics à l'aide à la personne, Thomas Cazenave a assuré être "ouvert à tout". "On a devant nous un chantier important, celui du redressement des finances publiques. Je ne vais pas commencer à dire chaque fois que quelqu'un émet une idée : non, c'est très peu pour nous", a-t-il poursuivi au lendemain d'une réunion à Bercy avec des parlementaires de la majorité et de l'opposition axée sur le redressement des finances publiques.

Mardi, l'Insee a révélé que le déficit de la France s'était envolé à 5,5% du PIB en 2023, contre 4,9% attendus par le gouvernement. Questionné ce vendredi sur une éventuelle désindexation des pensions de retraite par rapport à l'inflation en 2025, le ministre a temporisé. "On a indexé les retraites sur l'inflation. C'est 5,4% d'augmentation des pensions de retraite", a-t-il exposé. "C'est tout frais, ça a coûté 14 milliards d'euros au budget de l'Etat (...) et tout de suite on voudrait nous amener à ce qui va se passer l'année prochaine", s'est étonné Thomas Cazenave.

Une hausse de TVA n'est pas "au programme"

"Dans les quatre mois qui sont devant nous, j'ai proposé à chaque président de groupe de le recevoir individuellement. Une fois qu'on aura vu l'ensemble des présidents de groupe à l'Assemblée nationale et au Sénat, que toutes les propositions seront sur la table, alors on pourra construire le budget 2025", a-t-il expliqué. "Quand on a pour objectif de ramener le déficit public sous les 3% (du PIB en 2027, ndlr), quand je rentre dans des discussions avec nos partenaires, avec notre majorité, je ne vais pas commencer à mettre des lignes rouges partout", a-t-il conclu.

Thomas Cazenave a néanmoins assuré qu'une hausse de TVA n'était pas "au programme", mais qu'il n'était "pas anormal de revoir un certain nombre de dispositifs comme (...) l'assurance chômage". Sur les aides à la personne, "je ne vais pas écarter a priori des pistes instruites par la Cour des comptes et qui identifient 1 milliard d'économies potentielles", a-t-il enfin glissé. Mercredi, la Cour des comptes avait recommandé de supprimer la TVA à taux réduit à 10% pour certaines prestations de services à la personne.