Déficit : "Un Etat endetté est un Etat empêché", préviennent les ténors de majorité

information fournie par Boursorama avec Media Services 06/12/2023 à 13:04

Dans une tribune publiée dans les colonnes du Figaro , les cadres de la majorité parlementaire appellent poursuivre les "réformes de structure" pour redresser les finances du pays.

Sylvain Maillard, à l'Assemblée nationale, le 14 février 2023 ( AFP / LUDOVIC MARIN )

"Mesurons néanmoins le chemin qui reste à parcourir". Malgré la décision de S&P, qui a maintenu en l'état la notation financière de la France, les chefs de file de la majorité à l'Assemblée nationale et au Sénat ont appelé mercredi 6 décembre à "un redressement rapide de nos finances publiques", estimant par ailleurs que la décision de l'agence américaine "ne doit pas être compris comme un blanc-seing", y voyant plutôt un "encouragement".

"Les risques encourus en cas de dégradation étaient importants", et la décision de l'agence S&P Global Ratings en fin de semaine dernière est une "bonne nouvelle", estiment les députés Sylvain Maillard (Renaissance), Jean-Paul Mattei (MoDem), Laurent Marcangeli (Horizons) et le sénateur François Patriat (RDPI), chefs de leurs groupes respectifs, ainsi que le rapporteur du budget à l'Assemblée nationale, Jean-René Cazeneuve (Renaissance).

"Crédibilité budgétaire"

Dans un tribune publiée par le journal Le Figaro , ces cadres de la majorité saluent les "efforts engagés depuis plusieurs mois" par le gouvernement, en particulier le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, pour "réduire les déficits et garantir la crédibilité" des finances publiques françaises. Mais celles-ci "restent plus dégradées" que dans beaucoup de pays européens, notent-ils, appelant à un "redressement rapide" des comptes pour investir "dans la transition écologique, la défense, les grands services publics et l'éducation".

En parallèle des "revues de dépenses" initiées par l'exécutif et des "propositions d'économies concrètes" issues du Parlement, ils soutiennent "la poursuite des réformes de structure", en particulier celles de l'assurance chômage et de la formation professionnelle, et jugent "nécessaire" la "nouvelle loi Pacte" annoncée par le ministre de l'Economie pour "simplifier la vie des entreprises".

Crédits des différentes missions du budget général de l'Etat 2024 ( AFP / Sylvie HUSSON )

Alors que le budget 2024, en cours d'examen au Sénat, prévoit de ramener le déficit de 4,9% à 4,4% du PIB, puis sous le seuil des 3% en 2027, les auteurs de la tribune souhaitent que ces engagements soient "strictement tenus" et "que le nouveau programme de stabilité" qui sera envoyé à Bruxelles au printemps "traduise cette ambition renouvelée".