Défaillances d'entreprises : 69.000 attendues cette année, en nette décélération selon une étude information fournie par Boursorama avec AFP 23/09/2025 à 15:25
Le nombre de défaillances d'entreprises en France devrait atteindre 69.000 en 2025, soit une progression de 3% par rapport à 2024, selon les projections de BPCE L'Observatoire annoncées mardi.
Malgré un contexte économique fragile, marqué par une demande atone dans une grande incertitude politique, cette hausse de 3% marquerait un net ralentissement par rapport à 2024 où elle avait été de 18% par rapport à 2023.
Elle s'accompagnerait d'un niveau toujours élevé d'emplois menacés, 245.000 postes, mais en recul de 8% par rapport à 2024.
L'étude note que "la démographie des entreprises est très dynamique", avec plus de 1,1 million créées en 2024, soit deux fois plus qu'en 2015, pour un total de 5,9 millions, mais aussi un taux de cessations en hausse constante (15% en 2025 contre 11% en 2015).
Avec cette progression, et malgré la hausse du nombre de défaillances, le taux de défaillance global devrait rester "bas", selon l'étude, à 1,1% comme en 2024 et en 2019, juste avant le Covid. Le taux avait ensuite chuté au cours des trois années suivantes, les entreprises ayant alors été fortement soutenues par l'Etat.
Mais le taux de défaillances serait plus fort en 2025 pour les entreprises les plus conséquentes: 1,4% pour les entreprises de taille moyenne ou intermédiaire (50 à 4.999 salariés), contre 0,9% en 2019. Et 2,3% contre 1,5% pour les petites entreprises de 10 à 49 salariés.
Au total, pour les PME-ETI, le taux de défaillances en 2025 serait de 2,1%, avec des disparités, de 1,2% en Basse-Normandie à 2,7% en Ile-de-France et jusqu'à 4% en Guyane.
Depuis 2015, la hausse totale des défaillances est de 9%, mais elle atteint 94% (à 68 défaillances de septembre 2024 à août 2025) pour les ETI et 50% pour les PME (à 5.591 sur la même période), contre seulement 6% pour les microentreprises (à 62.702).
En termes d’emplois menacés, la progression est également marquée : +32% depuis 2015 en général, dont +64% pour les ETI (à 34.400 sur les douze mois achevés en août), +36% pour les PME (à 125.600) et +11% pour les microentreprises (à 86.900).
Les secteurs les plus touchés restent la construction et les transports, avec 23% des emplois menacés alors qu’ils ne représentent que 16% de l’emploi total. À l’inverse, le commerce et les services aux entreprises concentrent 32% des emplois menacés contre 40% des emplois totaux.