«Décrocheurs» de portraits de Macron relaxés: l'état de nécessité dévoyé
information fournie par Le Point 17/09/2019 à 15:26

Après les juges rouges, les juges verts ? Quelle mouche a donc piqué le juge qui, lundi 16 septembre à Lyon, a invoqué « l'état de nécessité » pour relaxer deux « décrocheurs » d'un portrait d'Emmanuel Macron, poursuivis pour « vol en réunion » ?Un homme et une femme, âgés de 32 et 33 ans et se présentant comme militants écologistes, avaient fait irruption, en février dernier, dans la mairie du 2e arrondissement de « la capitale des Gaules » où ils avaient dévissé, puis dérobé le portrait du président de la République. Pour justifier cet acte de « désobéissance civile », les deux « décrocheurs » avaient invoqué « un devoir moral », face à « l'inaction climatique de l'État ». À la barre, leur avocat avait fait citer un chercheur du CNRS, lequel avait doctement exposé que la lutte contre le réchauffement climatique relevait d'une « indiscutable urgence ». Convoquée elle aussi, Cécile Duflot, l'ancienne ministre du Logement et dirigeante d'Oxfam, une ONG luttant contre la pauvreté et les inégalités, avait loué « un acte citoyen au sens le plus noble du terme ».Lire aussi Arthur Chevallier - Les faux rebelles de la RépubliqueVernis juridiqueÀ l'audience, le parquet avait ramené tout ce petit monde sur terre en s'en tenant au droit ? et aux faits ?, demandant au tribunal d'entrer en voie de condamnation et réclamant à l'encontre des deux prévenus une peine de 500 euros d'amende. Le...