Dati a la Culture : une "triple provocation", selon Manuel Valls
information fournie par Boursorama avec Media Services 18/01/2024 à 13:21

Emmanuel Macron n'aurait pas dû débaucher Rachida Dati, car elle représente un défi pour Les Républicains, pour la justice et pour le monde de la culture.

Manuel Valls à Paris, le 3 octobre 2023. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

L'ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls, désormais dans le camp macroniste, a fait part, jeudi 18 janvier, de sa "déception" quant à la composition du nouveau gouvernement de Gabriel Attal. Il a notamment déploré la nomination de Rachida Dati au ministère de la Culture.

Le choix de la maire du VIIe arrondissement constitue selon lui une "triple provocation" de la part d'Emmanuel Macron : à l'égard de LR "dans un moment où il faut plutôt chercher l'unité, les coalitions"; à l'égard de la justice car Rachida Dati est "mise en examen pour corruption, il faut faire attention à nos institutions". Enfin, à l'égard du monde de la culture qui a "le sentiment d'être pris en otage" par ce "coup politique".

Manuel Valls a par ailleurs déploré que le président n'ait pas "changé de méthode" en nommant un nouveau gouvernement et dans sa longue prise de parole mardi soir.

Un "manque de sens" dans le quinquennat

La nomination d'un nouveau Premier ministre était "importante" pour "redonner du sens au quinquennat d'Emmanuel Macron qui en manquait sacrément depuis sa réélection", a estimé celui qui est aujourd'hui conseiller municipal à Barcelone, sur France 2 .

La nomination de Gabriel Attal, "au-delà de sa jeunesse, talentueux, politique et populaire , aurait dû lui permettre de lui laisser au fond plus d'espace", a-t-il poursuivi, critiquant la conférence de presse d'Emmanuel Macron mardi soir, où il a ,"y compris dans le détail, (...) presque tout dit".

"Dans le maniement de nos institutions (...), la répartition des rôles à cette occasion-là aurait dû être mieux définie" , a-t-il complété.

Gabriel Attal doit prononcer son discours de politique générale le 30 janvier devant le Parlement.