"Cynisme", "indécence" : le ministre des Transports Philippe Tabarot critiqué pour sa communication sur le suicide d'un conducteur SNCF information fournie par Boursorama avec Media Services 26/12/2024 à 10:35
Philippe Tabarot a essuyé des reproches après avoir déclaré que l'incident "aurait pu être plus grave" si le conducteur "avait souhaité faire dérailler son train".
"Certains de mes propos ont été mal interprétés". Le tout nouveau ministre des Transports, Philippe Tabarot, a été critiqué pour ses premiers propos sur le suicide d'un conducteur de TGV , qui a sauté de son train en marche le soir du Réveillon de Noël. Jeudi 26 décembre, il est revenu sur l'événement, évoquant "avant tout un drame humain".
Le ministre a déclaré sur l'antenne de RTL "qu'il y avait avant tout un drame humain qui s'est déroulé à 20h le 24 décembre", et que "l'État et la SNCF seront aux côtés de la famille" du défunt.
Philippe Tabarot a essuyé des reproches sur sa communication après avoir déclaré, mercredi sur Cnews , que l'incident "aurait pu être plus grave" si le conducteur "avait souhaité faire dérailler son train". Le geste de ce conducteur serait "plutôt lié à des problèmes personnels et familiaux très importants qu'à des problèmes professionnels" avait-il ajouté, soulignant la difficulté "d'affirmer des choses sans le recul nécessaire".
"Aucune once d'humanité"
"Il n'y a eu aucune once d'humanité" dans ces propos, a dénoncé le député la France insoumise de l'Essonne Bérenger Cernon, ancien cheminot. "Cela a été vécu comme du cynisme et de l'indécence", a-t-il ajouté au micro de RTL .
De son côté, la CGT Cheminots a déploré dans un communiqué des dires "non fondés et honteux du ministre [...] avant la tenue et les conclusions des enquêtes en cours".
"Certains de mes propos ont été mal interprétés" , a dit le ministre.
Une enquête judiciaire a été ouverte pour déterminer les causes du suicide ce conducteur TGV de 52 ans, qui travaillait très régulièrement sur le réseau des trains express régionaux. Une cellule psychologique a été mise en place.
Le conducteur était "particulièrement apprécié de tous ses collègues dans la région de Saint-Etienne", a commenté Philippe Tabarot.
Un total de 10.000 usagers de la SNCF sont restés en rade mardi suite aux perturbations sur la ligne à grande vitesse Sud-Est, mais aucun passager n'a été mis en danger grâce au dispositif d'arrêt automatique du train .