Cyclisme/Tour de France-Milan double la mise après un sprint marqué par une chute information fournie par Reuters 23/07/2025 à 18:08
(Actualisé avec détails, déclarations)
par Julien Pretot
Jonathan Milan (Lidl-Trek) a signé mercredi sa deuxième victoire sur le Tour de France en s'adjugeant le sprint de la 17e étape à Valence (Drôme), marqué par une chute sous la flamme rouge.
Déjà vainqueur de
la huitième étape
à Laval (Mayenne), l'Italien de 24 ans a réglé au sprint une quinzaine de coureurs après qu'une chute à un kilomètre de l'arrivée a envoyé sur le sol détrempé Biniam Girmay (Intermarché-Wanty) et ralenti son rival Tim Merlier (Soudal Quick-Step).
Jonathan Milan a finalement devancé le Belge Jordi Meeus (Red Bull-Bora-hansgrohe) et le Danois Tobias Lund Andresen (Picnic PostNL) au terme des 160,4 km de cette étape partie de Bollène, dans le Vaucluse.
Profitant de la dernière opportunité théoriquement promise aux sprinteurs, Jonathan Milan a empoché sa huitième victoire de la saison et creuse son avance en tête du classement par points, avec désormais 72 points d'avance sur son dauphin Tadej Pogacar (UAE Team Emirates-XRG).
Le Slovène, leader du classement général, a passé la ligne sans encombre un peu plus d'une minute après le vainqueur et a été reclassé dans le même temps puisque la chute a eu lieu dans les cinq derniers kilomètres.
"C'était un final difficile à cause de la météo. C'était un peu effrayant je dois dire", a réagi Jonathan Milan. "En réalité, je ne savais pas qu'il y a eu une chute."
"Je suis vraiment content d'avoir survécu, mais je n'ai pas survécu seul, c'est grâce au travail de mes coéquipiers. Sans eux, je ne serais pas là, peut-être que j'aurais déjà été lâché dans une des ascensions."
Le sprinteur de l'équipe Lidl-Trek a effectivement bien failli ne pas participer à l'emballage final de cette 17e étape.
A environ 95 kilomètres de l'arrivée, dans l'ascension du col du Pertuis (3,7 km à 6,6% de pente moyenne), de nombreux coureurs ont relancé l'allure du peloton derrière les quatre échappés du jour.
Plusieurs sprinteurs n'ont pas réussi à suivre le train parmi lesquels Jonathan Milan et Tim Merlier. Grâce au travail de ses équipiers, dont l'inusable Quinn Simmons, l'Italien a pu réintégrer le peloton à 75 km de l'arrivée.
Jonas Abrahamsen (Uno-X Mobility), le dernier homme en tête, a été repris à 4,5 km de la ligne alors que la pluie s'était invitée à la fête depuis un peu moins d'une heure.
Jonathan Milan a su éviter la chute pour lever à nouveau les bras. Comme lors de son premier succès, il n'a pas eu à dominer son plus grand rival Tim Merlier, ralenti par la chute mercredi alors qu'il avait été victime d'une crevaison à Laval.
"Je n'ai pu faire mon sprint que deux fois sur ce Tour, c'est un peu dommage. Je suis déçu parce que je pense que c'était la dernière chance aujourd'hui", a regretté le Belge, vainqueur de deux étapes sur cette 112e édition.
Place à l'étape reine jeudi avec 171,5 km, 5.450 m de dénivelé positif et trois cols hors catégorie entre Vif (Isère) et le col de la Loze (Savoie), où des orages sont attendus.
(Reportage de Julien Prétot, rédigé par Vincent Daheron, édité par Jean-Stéphane Brosse)