"Cruel", "brutal" : Marine Le Pen dénonce la suspension de l'aide américaine à l'Ukraine information fournie par Boursorama avec Media Services 04/03/2025 à 15:04
"Les soldats ukrainiens sont engagés dans une défense patriotique de leur pays", a estimé la triple candidate à l'élection présidentielle, selon qui Donald Trump aurait dû accorder plus de temps à l'Ukraine pour "se retourner".
La suspension de l'aide militaire américaine à l'Ukraine, ordonnée par Donald Trump, est une décision "brutale" et "cruelle", a tranché mardi 4 mars Marine Le Pen, dans un entretien paru sur le site du Figaro .
"Je considère que la brutalité de cette décision est condamnable. C'est très cruel pour les soldats ukrainiens engagés dans une défense patriotique de leur pays" , a estimé la patronne des députés RN, qui n'avait pas cité le président américain dans son discours tenu lundi à l'Assemblée nationale, dans le cadre d'un débat sur la situation en Ukraine.
Si "personne ne peut forcer les États-Unis à maintenir leur soutien si ce pays ne le souhaite plus", "il est très critiquable de ne pas laisser un délai raisonnable à l'Ukraine pour se retourner" , considère la triple candidate malheureuse à la présidentielle.
Inquiétude sur le renseignement
Samedi, la leader d'extrême droite avait estimé que l'affrontement verbal entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump la veille à Washington ne relevait que de "frictions". "Qu'il puisse y avoir des mots durs, c'est assez normal", avait-elle banalisé.
Mais depuis que le président américain a ordonné lundi soir une "pause" dans l'aide militaire des États-Unis à l'Ukraine, Marine Le Pen estime que "l'arrêt du soutien dans le domaine du renseignement et du soutien technologique et numérique" est "problématique", davantage selon elle que "l'arrêt de livraison des armes", "car il peut être suppléé".
"Nous touchons du doigt les conséquences de la soumission numérique de l'Europe aux États-Unis", a-t-elle ajouté.
À l'Assemblée nationale, lundi, Marine Le Pen avait indiqué qu'elle ne soutiendrait "jamais" une "chimérique défense européenne" , et s'était à nouveau opposée à "l'envoi de troupes françaises combattantes sur le sol ukrainien", qu'elle avait comparé à "une folie".